( Iaí7 ) » Il était intéressant de chercher si ce polymorphisme n’est pas plus apparent que réel, et, dans l’un ou l’autre cas, d’en préciser les limites. » Les Batrachospermes sont des Algues rameuses dont tous les axes présentent des verticilles de ramuseules fasciculés, donnant à toute la ramification un aspect moniliforme. Chaque axe n’est d’abord constitué que par une série unique de cellules, primitivement discoidales, finalement cylindriques, de longueur variable d’une forme à l’autre. C’est au sommet de chacune de ces cellules que se développe un verticille de ramuseules fasciculés sur quatre, cinq ou six cellules basilaires. » Dans chaque verticille, sur la face inférieure de chacune des cellules basilaires des faisceaux de ramuseules, se développent, de haut en bas, des filaments articulés, étroitement appliqués contre l’axe primitif, qu’ils entourent d’une enveloppe continue. Ces filaments descendants se multiplient, se recouvrent, forment une enveloppe corticale, parfois fort épaisse, autour de 1 axe primitif. De la résulte, pour la tige principale et les rameaux de divers ordres, une structure polysiphoniée. » Les filaments corticaux émettent fréquemment, surtout dans la moitié inferieure de la ramification, des ramuseules semblables à ceux qui entrent dans la composition dun verticille, et dirigés perpendiculairement à l’axe; ils ont reçu le nom de ramuseules accessoires. Ces ramuseules accessoires sont-ils nuis ou rares, les verticilles sont distincts; mais, s’ils couvrent tout l’espace compris entre deux verticilles, alors ces verticilles s’effacent, la tige principale et les rameaux deviennent continus et cylindriques. Cet effacement des verticilles a été considéré comme un des caractères les plus marqués du B.vagum (Rhot), (Bory). Cette continuité n’est pas moins accusée chez d’autres types qui constituent des espèces parfaitement distinctes. » Les Batrachospermes se reproduisent par des spores issues du concours d’organes sexuels (mâle et femelle). C’est à M. Solms-Laubach que revient l’honneur de leur découverte; ses observations ont été vérifiées par MM. Bornet et Thuret. C’est sur la forme et la position de l’organe femelle de la fécondation ( trichogyne) et sur la disposition des organes mâles ( anthéridies) que repose essentiellement ma nouvelle délimitation des espèces. » Les organes de la fécondation apparaissent normalement dans la ramification fasciculee des verticilles, exceptionnellement sur les ramuseules accessoires, lorsqu ils sont nombreux. L’organe femelle est primitivement une longue cellule, offrant à la base un étranglement qui la divise en deux C, R., 1873, 1er Semestre.(T. LXXVI, № 19.) 156