( I 215 ) qu’elle correspond à la moitié de l’oxygène dissous dans l’eau (i). Cette expérience écarte complètement l’hypothèse précédente, puisque nous arrivons à doser l’oxygène dissous qui a agi sur le réducteur, dans les conditions mêmes qui ont servi au titrage. • ׳ » Il résulte d’expériences variées, dont nous publierons prochainement les détails, que certains réducteurs, notamment l’hydrosulfite de soude et l’oxyde cuivreux ammoniacal, mis en présence, à froid et en excès, de 1 oxygène dissous dans l’eau, déterminent un partage de cet oxygène en deux parties égales, dont l’une se porte sur le réducteur et le fait passer à un degré supérieur d’oxydation (sulfite, oxyde cuivrique), et dont l’autre reste dissimulée dans le liquide. Le stannite de soude, au contraire, enlève la totalité de l’oxygène dissous. Nous n’avons pu démontrer directement, au moyen de l’acide chromique et de l’éther, la formation d’eau oxygénée dans nos expériences, les sulfites produits s’opposant à la réaction caractéristique; mais nous avons tout lieu de croire, par suite de réactions indirectes, que la moitié de l’oxygène dissimule et n agissant pas sur le réducteur s’est portée sur l’eau. Ces résultats confirment quantitativement, d’une manière nette et remarquable, les expériences de Schoenbein sur la production d’eau oxygénée dans lés phénomènes de réduction. L’oxygène ainsi dissimulé peut être remis en évidence et même dosé d’une foule de manières. Ainsi de l’eau aérée et fortement colorée par du carmin d’indigo, étant décolorée exactement par de l’hydrosulfite, reprend assez rapidement une teinte bleu fonce, si on la chauffe vers/;odegres. Cet effet se produit même à froid, mais beaucoup plus lentement. Si I on décolore une seconde fois, le même phénomène se reproduit et peut etre renouvelé jusqu’au moment ou l’on aura ajoute un volume d hydrosulfite égal à celui qui était nécessaire pour décolorer à froid le meme volume d’eau aérée. Une solution très-étendue d’eau oxygénée produit des phénomènes analogues. » Cette observation nous a conduits à modifier avantageusement le procédé de titrage, de manière a obtenir la totalité de 1 oxygène dissous. On introduit dans l’appareil à titrage, décrit précédemment, 25o centimètres cubes d’eau tiede (5o à 6o degres), ioo centimètres cubes d une solution titrée de carmin d’indigo, valant occ,o3, par exemple, d oxygéné par centimètre cube; on décolore, sans retour au bleu, par l’hydrosul-fite, puis on laisse arriver ioo centimètres cubes d’eau aérée. On voit (!) Toutes nos expériences ont été faites clans des atmosphères d’hydrogene pur.