( I 213 ) éclairé que par le rayon extraordinaire, ce qui supprime les reflets toujours difficiles à éviter, même avec des diaphragmes bien disposés. Mais la construction du polariseur de M, Cornu est très-délicate, en raison de la double section qu’il est nécessaire d’exécuter dans le rhomboèdre de spath pour constituer d’abord le Nicol, et pour obtenir ensuite l’inclinaison des sections principales l’une sur l’autre. » J’ai pensé arriver bien plus simplement aux mêmes résultats, en associant à un analyseur quelconque (prisme de Nicol ou réfringent) une lame épaisse de spath taillée parallèlement à son axe, sciée par le milieu suivant Taxé, et dont les deux moitiés sont ensuite recollées, après qu’un petit angle de 2 degrés environ a été enlevé sur chacune d’elles. Ce nouveau polariseur se compose donc d’un prisme de Nicol ou biréfringent, et de cette biplaque de spath dont je place la face de séparation dans la section principale du prisme. » Il semble que le saccharimètre doive maintenant se trouver réduit à une simplicité extrême. Malheureusement la dispersion rotatoire du sucre nécessite l’emploi de la lumière monochromatique, car sans cela les deux moitiés du champ d’observation sont différemment colorées. » J’ai fait plusieurs tentatives pour obtenir une lumière parfaitement monochromatique suffisamment intense, mais je n’y suis pas parvenu, et de plus j’ai reconnu que la sensibilité de mon polariseur rendait un succès complet à peu près impossible. En effet, analysant avec un prisme très-dispersif une flamme obscure de gaz entièrement brûlé et rendue éclairante par un sel de soude, j’ai pu constater que, si l’intensité des rayons jaunes était suffisante pour les observations, ces rayons se trouvaient accompagnés d’une très-forte proportion dé rayons bleus qui nuisent considérablement à l’exactitude des mesures saccharimétriques, dans la partie la plus importante de l’échelle, c’est-à-dire vers le point 100 degrés. J’ai pu m’assurer ainsi que vers le zéro la sensibilité de l’instrument permet d’observer une rotation de 1 ou 2 minutes imprimée à l’analyseur, mais que cette sensibilité est considérablement diminuée lorsqu’on interpose sur le trajet des rayons lumineux une substance possédant, comme le quartz ou le sucre, un très-grand pouvoir rotatoire. » J’ai réussi à me rendre indépendant de l’imperfection de l’éclairage en àchromatisant la dispersion rotatoire de la colonne sucrée par une épaisseur équivalente de quartz, et j’ai utilisé de nouveau l’ingénieux compensateur de rotation de Soleil. J’ai donc conservé les coins de quartz formant une plaque perpendiculaire à l’axe d’épaisseur variable, et j’ai reconnu