(1209) de ces différentes matières. On trouvera tous ces détails dans le Mémoire complet. Il me suffira de dire que les faits que je publie aujourd’hui sont déjà sortis du laboratoire pour entrer dans !,industrie. Ils ont permis de fabriquer en France, en 1872, environ 100000 kilogrammes d’un orpin ou réalgar artificiel qui ne le cède en rien aux plus beaux produits de la fabrication allemande. » CHIMIE ORGANIQUE. — Action du gaz chlorhydrique sur les ammoniaques composées. Note de M. Ch.Xautii, présentée par M. Wurtz. (( La matière colorante connue sous le nom de violet de Paris se produit dans l’action de certains agents oxydants sur la méthyl- et la diméthylani-line ; on prépare ces bases en chauffant le chlorhydrate d’aniline avec de l’esprit de bois. ׳ ‘» Dans le Neues Handwörterbuch der Chemie, p; 63s, M. À.-W. Hofmann a annoncé que la méthylaniline ainsi produite renferme de la méthyltoluidine, et que le violet de Paris résulte dé l’oxydation de ce mélange de méthylaniline et de méthyltoluidine, de même que la fuchsine résulte de l’oxydation de l’aniline et de la toluidine. Cette assertion se trouve également mentionnée dans le Traité des dérivés du goudron, de MM. Girard et de Laire. Depuis M. Hofmann a apporté, à l’appui de son opinion, des expériences faites en commun avec M. Martius et desquelles il résulte qu’à une température élevée la méthylaniline se convertit eh toluidine. » Cette manière de voir est en contradiction avec ce fait, qu’on obtient, en oxydant les méthylanilines, une proportion de violet d’autant plus grande que l’aniline employée est plus pure et que le violet de Paris se produit également avec la méthylaniline préparée par l’action de l’iodure de méthyle sur l’aniline, à une température beaucoup plus basse que celle qui a été indiquée par M. Hofmann comme nécessaire pour l’introduction du méthyle dans le phényle. » Il m’a donc paru utile d’entreprendre de nouvelles expériences pour démontrer que les méthylanilines employées dans la fabrication du violet de Paris ne renferment ni toluidine ni méthyltoluidine. On ne peut arriver à cette démonstration par la méthode des distillations fractionnées, ces bases ayant des points d’ébullition trop voisins, ni par celle des cristallisations, les sels étant incristallisables. Le procédé suivant me paraît digne de quelque intérêt, parce qu’il est susceptible d’une certaine généralisation. C. R., 1873, Ie* Semestre, (T.LXXVI, № 19.) !55