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dant quelques heures à la température de ioo degrés. Cette expérience, répétée avec le produit arsénical, n’a donné aucun résultat.
» D’un autre côté, M. Berthelot a fait voir que les soufres insolubles dans le sulfure de carbone sont transformés en soufre ordinaire par leur contact avec l’hydrogène sulfuré. Le produit arsénical a encore résisté à cette épreuve.
» Si donc on persistait à le considérer comme un mélange, il faudrait admettre que la présence du quintisulfure d’arsenic communique au soufre modifié une stabilité que les soufres insolubles, préparés par toute autre voie, sont loin de présenter.
» Si, au contraire, la constance de certains résultats, la coïncidence qui ramène constamment, dans des expériences très-différentes, des nombres très-voisins les uns des autres, font croire à une combinaison, dans ce cas, il faudrait représenter cette combinaison par une formule inusitée, probablement S<0As; mais ce ne serait pas un obstacle, car ces combinaisons compliquées, qui pouvaient paraître étranges, il y a vingt ans, deviennent beaucoup plus facilement admissibles avec les idées modernes, puisque rien ne s’opposerait à ce que celle-ci soit considérée comme constituant un quintisulfure d’arsenic dans lequel la molécule de soufre serait formée par la condensation de 2 équivalents de soufre ordinaire.
» 5. En résumé, si on laisse de côté ce dernier corps, sur la nature duquel il peut rester quelques doutes, pour ne considérer que les produits de sa destruction, on voit que, dans les deux cas indiqués, Taction du soufre sur l’arsenic ne présente aucune complication, puisqu’elle forme dans un cas du bisulfure, dans l’autre du quintisulfure.
» 6. Il me reste à parler maintenant dé ce qui se produit lorsque le soufre et l’arsenic agissent l’un sur l’autre dans les limites de poids indiquées par ses deux composés extrêmes. Dans ce cas, on obtient, suivant les quantités, des mélanges de bi, de tri et de quintisulfure d’arsenic, le trisulfure pouvant se former directement ou résulter de la décomposition du quintisulfure.
» Ces mélanges sont doués, suivant les proportions des composants, de colorations diverses, toujours très-belles, et c’est parmi ces mélanges qu’il faut placer tous les produits, fabriqués à l’étranger, que nous offre le commerce sous les noms de réa/gar et à'orpiment artificiels, d,orpin de Saxe et de rubis d'arsenic,
)) La place dont je puis disposer ne me permet pas de donner ici, même sommairement, le résumé des expériences que j’ai faites sur la composition