( I206 ) il est opaque, sa cassure est cristalline, et il n’a rien de commun avec le produit vitreux connu dans le commerce sous le nom de faux réalgar. » Quand c’est le soufré qui domine, on obtient le quintisulfure S5 As, mais la production de ce sulfure est accompagnée de phénomènes secondaires qui m’obligent à entrer dans quelques détails. » Si, dans un ballon de verre, on chauffe une partie d’arsenic avec sept ou huit parties de soufre, le métal disparaît, et l’on obtient un liquide transparent et fluide. Ce liquide refroidi donne une masse élastique qui a quelquefois la consistance du caoutchouc. Avec le temps, cette masse se modifie spontanément et devient cassante et facile à pulvériser. « Soumise à Faction de divers agents, elle a donné les résultats qui suivent : » L’ammoniaque liquide la sépare en deux parties : une soluble, qui est du quintisulfure d’arsenic, l’autre insoluble, qui n’est que du soufre ordinaire. Toutefois on verra plus loin, d’après Faction du sulfure de carbone, que le soufre ordinaire ne préexiste pas, du moins en totalité, dans cette matière. » La chaleur lui fait éprouver une décomposition analogue. » Lorsqu’on la distille dans une cornue de grès, on obtient d’abord du soufre, puis du soufré chargé d’arsenic, et le résidu de la cornue est du quintisulfure d’arsenic S5 As; mais ce dernier lui-même n’est pas stable. » Si l’on continue la distillation de ce résidu, on obtient de nouveaux produits : le quintisulfure, sous l’influence de la chaleur, se dédouble en trisulfure et en soufre S5 As = S3 As ־+־ S2. » Le trisulfure reste dans la cornue et peut être distillé à la fin sans décomposition. Quant au soufre qui a passé d’abord, c’est surtout du soufre arsenical. » Le corps obtenu dans ces deux expériences, et que je désigne sous le nom de soufre arsénical, est semblable au produit primitif, qui avait été préparé directement par Faction du soufre en excès sur l’arsenic. » 3. L’action du sulfure de carbone sur cette matière présente des particularités curieuses. Elle abandonne d’abord tout le soufre ordinaire qu’elle contient, et la liqueur se colore; mais, après trois ou quatre traitements, elle cesse de se colorer. Cependant le sulfure de carbone n’a pas encore épuisé son action, mais il n agit plus comme au début de l’expérience. A chaque traitement nouveau il eulève utf peu de soufre, mais il