( ii83 ) divers acides ou alcalis destines a agir sur certains éléments, tandis cju ils doivent laisser les autres tout à fait intacts. » Les laves récentes de Santorin, dont il est question dans le Mémoire présenté à r Académie par:M. Fouqué, peuvent être rangées parmi les agrégats qui offrent d’assez grandes difficultés pour leur analyse médiate; en effet, elles se composent d’une pâte vitreuse dans laquelle sont enchâssés des cristaux qui sont ou d’une très-grande ténuité, ou tout à fait microscopiques. Aussi, quoique certaines variétés drusiques d’Aphroessa aient fourni des cristaux mensurables d’anorthite et de sphène décrits par M. Hes-senberg, on ne possédait jusqu’à ce jour, maigre les analyses de M. de Hauer, que des données peu précises sur leurs autres minéraux intégrants. » Pour surmonter les difficultés particulières provenant de la stiucture des laves de Santorin, M. Fouqué a adopté deux procédés, l’un mécanique, l’autre chimique, qui paraissent fournir à 1 analyse medicite des matériaux purs et bien isolés les uns des autres. Cette condition était indispensable à remplir, car les travaux lithologiques d’un de vos Commissaires ont montré à combien d’erreurs ou d’illusions peuvent conduire des analyses faites sur des cristaux incomplètement purifiés de la roche qui les empâte, surtout lorsqu’il s’agit des espèces feldspathiques. » Après avoir réduit i ou 2 kilogrammes de la roche en poudre cl une grosseur déterminée (־^ de millimètre environ de diamètre), on partage cette poudre en dëux portions : l’une destinee à subir le traitement mécanique, l’autre réservée pour le traitement chimique. » Dans le traitement mécanique, M. Fouqué substitue au barreau aimante ordinaire un puissant électro-aiinant, mis en action par plusieurs forts couples de Bunsen (6 à 8). Sous son influence, toutes les parties ferrugineuses de la roche, cristallines ou vitreuses, sont rapidement enlevées, et il ne reste qu’une poudre blanche, très-pure, composée uniquement des éléments feldspathiques. Ces éléments peuvent appartenir à une ou à plusieurs espèces de feldspaths. Si les dimensions de leurs cristaux sont très-differentes, un triage à la loupe permet de les séparer; si ces cristaux sont inégalement attaqués par l’acide chlorhydrique bouillant, leur séparation est encore plus facile. » Le traitement chimique auquel est soumise la seconde portion de la poudre doit son efficacité à l’emploi de l’acide fluorhydrique concentré. Divers observateurs, et en particulier M. Lechartier (1), qui cherchait à pu- (!) Thèses présentées à la Faculté des Sciences de Paris en juillet !864•