( "73 ) éloigne, la hauteur de pluie diminue et Гоп constate !,existence d'un minimum très-remarquable, qui correspond à la vaste plaine comprise entre la vallée de l’Oise et le pied de la chaîne de la Côte-d’Or. » La hauteur annuelle de pluie croît avec l’altitude, à mesure .qu’on s'élève sur les pentes de cette chaîne et du Morvan. Son maximum correspond aux points les plus élevés de cette dernière contrée. Ce maximum est environ trois fois plus grand que le minimum de la plaine et.s’élève en moyenne à im,8oo. » Les mêmes groupes de jours de pluie se retrouvent d’une extrémité à l’autre du bassin : lorsque la.sécheresse s’établit, elle règne partout à la fois; lorsque le temps est pluvieux, il l’est depuis le Morvan jusqu’à la mer. C’est ce qu’on voit très-nettement en jetant les yeux sur les feuilles de l’atlas qui représentent les hauteurs de pluie. » Cette loi très-générale, dont j’ai démontré l’existence pour toute la partie de la France située au nord du plateau central, a pour conséquence un fait capital : c’est que tous les cours d’eau des bassins de la Seine, de la Loire, de la Saône, de la Meuse, etc., entrent habituellement en crue en même temps. )> Le régime d’un cours d’eau qui ne reçoit que des eaux de sources est très-différent de celui qui ne reçoit que des eaux ruisselant à la surface du sol. La classification des terrains, au point de vue de leur perméabilité, est donc très-importante. Cette classification a été faite par l’étude du débouché mouillé des ponts, la disposition et le nombre des cours d’eau, la forme de leurs crues, l’étendue et la répartition des prairies. Le nom de torrent a été donné aux cours d’eau des terrains imperméables, le nom de cours d'eau tranquilles à ceux des terrains perméables. » L’étude des eaux courantes commence naturellement par celle des nappes d’eau souterraines et des sources propres à chaque terrain. Je donne la proportion de carbonate de chaux qui peut exister, sans obstruer les conduites, dans l’eau de la distribution d’une ville (i), et enfin je termine cette importante étude par l’indication des sources choisies pour l’ali-mentationde Paris. » L’étude des cours d’eau vient après celle des sources. Très-nombreux dans les terrains imperméables, les cours d’eau sont rares dans les terrains perméables. Leurs crues courtes, violentes et très-élevées dans les premiers terrains, sont longues et peu élevées dans les derniers. (!) Voir les Comptes rendus des séances du ïo mars et du 21 avril dernier.