( 1171 ) » Ce corps renferme bien un oxhydryle alcoolique, qui se forme, comme je J’ai indiqué, par !’union de i atome d’oxygène d’une des molécules d’aldéhyde avec i atome d’hydrogène du groupe méthylique de l’autre molécule. CH3-CHO + CH'3-CHO= CH3-GH(OH)-CH2-CHO. 2 molécules d’aldéhyde. ■״ ׳ Aldol. )> Par suite de cette formation d’oxhydryle, les 2 molécules d’aldéhyde devenues incomplètes l’une et l’autre, se soudent en une seule. J’appelle !’attention sur ce procédé de synthèse : c’est une sorte de combustion incomplète que !’oxygène d’une molécule exerce sur !’hydrogène de l’autre : il en résulte un commencement de déshydratation, qui s’arrête à la formation du groupe oxhydryle (OH), lequel demeure uni à 1 atome de carbone. )) Cet oxhydryle que renferme la molécule d’aldol le constitue à !’état d’alcool secondaire. Il peut être remplacé par du chlore ou par de Toxa-cétyle. On le retrouve dans les produits de transformation les plus simples de !’aldol, dans l’acide oxybutyrique, qui est alcool-acide, dans Je glycol butylénique, qui est deux fois alcool. C’est cet oxhydryle qui est attaqué d’abord par le perchlorure de phosphore, avec un dégagement abondant d’acide chlorhydrique et formation d’oxychlorure de phosphore sans protochlorure. » Ai-je besoin d’ajouter, d’un autre côté, que la fonction aldéhyde que j’ai attribuée à !’aldol est mise hors de doute par ses propriétés réductrices, par l’action de l’ammoniaque, par sa transformation en acide /3-oxy-butyrique d’une part, en glycol butylénique de l’autre. » L’opinion que j’ai émise sur les fonctions chimiques de l’aldol a été vivement attaquée par un éminent chimiste allemand, M. Kolbe (1), qui m’a reproché, en particulier, d’avoir qualifié ce corps d’aldéhyde-alcool. Je pense que les développements qui précèdent justifient suffisamment ma manière de voir. La critique de M. Kolbe est donc insoutenable au fond. Quant à la forme et au ton, je m’abstiens de les qualifier, ce chimiste ayant jugé à propos d’employer, en cette occasion et en d’autres, des procédés de discussion inusités parmi les savants, du moins parmi les savants bien élevés. » Pour mon compte, je ne fais pas usage de pareils procédés, même contre des adversaires qui seraient décidés à ne pas m’imiter. » (1) Journal für praktische Chemie, t. V, p. 565. i5o..