( ''69 ) elles n’avaient pas conduit au résultat prévu par la théorie, savoir : la formation d un glycol butylénique par fixation de 2 atomes d’hydrogène sur 1 molécule d’aldol. Ayant répété ces expériences un grand nombre de fois, j’ai fini par découvrir les conditions propres à les faire réussir. On traite par un amalgame de sodium à 5 pour 100 une solution étendue d’aldol (20 à 3o parties d’eau pour 1 partie d’aldol), en ayant soin de refroidir la liqueur à zéro et de neutraliser continuellement par l’acide chlorhydrique la soude caustique qui se forme. L’expérience est longue, car l’amalgame de sodium se décompose lentement dans ces conditions. Il importe de decanter la liqueur chaque soir, de peur qu’elle ne devienne alcaline pendant la nuit ; s’il en était ainsi, elle jaunirait et l’expérience serait perdue, par suite de la formation de produits résineux, ou de produits de condensation. Lorsque l’hydrogène cesse d’être absorbé, on agite la liqueur, à plusieurs reprises, par l’éther qui enlève des produits de condensation solubles dans 1 eau. La solution ethérée les abandonne par 1 évaporation sous forme d’un liquide épais, jaune, dont le point d’ébullition s’élève de 200 au delà de 3oo degrés. » La liqueur aqueuse débarrassée de ces produits est évaporée à l’étuve Mo. degrés. Le résidu est repris une première fois par l’alcool qui laisse du chlorure de sodium. La liqueur évaporée de nouveau à l’étuve laisse un résidu sirupeux, dont l’alcool absolu sépare une nouvelle quantité de sel marin. La solution alcoolique étant distillée, l’alcool passe d’abord et le thermomètre s’élève ensuite rapidement jusqu’à 200 degrés, et atteint 220 degrés à la fin de l’opération. En rectifiant le produit passé entre ces limites de température, il est facile d’isoler un liquide épais, soluble dans l’eau, sucré, avec un arrière-goût légèrement aromatique dû sans doute a une impureté. La partie de ce liquide qui bout de 201 à 2o3 degrés présente la composition d’un glycol butylénique (t), identique avec celui que M. Kekulé.a obtenu comme produit secondaire dans ]’hydrogénation de l’aldéhyde. Sa formation s’explique à l’aide de l’équation suivante : CH3 - CII ( OH ) - CH2 - CH O 4- H2 = CH3 - CH ( OH ) - CH2 - CH2 ( OII ) ■^■tdol. Glycol butylénique. ο•(1) Analyse : Expérience. Théorie. fr .. Matière........... 0,2434 Carbone............ 53,5o 53,33 Eau/i.......... 0,2429 Hydrogène. ...... 11,08 u,n Acide carbonique.. 0,4775 C. R1873 ״, te Semestre. (T. LXXVI, № 19.) i5o