» ( 1x65) Nécessairement l’eau que contient l’obsidienne est expulsée en totalité pendant le boursouflement. Au rouge obscur, nous le répétons, l’eau reste dans le minéral, bien que la température doive approcher de 800 degrés, et que, par conséquent, sa tension soit considérable. C’est lorsque la chaleur est assez intense pour diminuer la cohésion, au rouge orange, que la vapeur aqueuse, le gaz chlorhydrique s’échappent instantanément de tous lés points du minéral ramolli, mais encore très-consistant, en produisant une sorte d’écume remplie d’une multitude de vacuoles dispersées dans un verre incolore. C’est à cause de son peu de fusibilité que la masse tuméfiée prend et conserve la disposition cellulaire. » L’eau, par l’expansion que sa vapeur acquiert quand cesse la pression qu’elle subit dans l’obsidienne chauffée au rouge, joue le rôle principal dans la tuméfaction. Gela est si vrai que, en soustrayant cette eau, la tuméfaction n’a plus lieu. Si l’obsidienne en morceaux ne laisse pas échapper l’eau qu’elle renferme, il n’en est plus ainsi quand elle est en poudre; chaque particule l’abandonne alors, même au-dessous du rouge; on parvient ainsi à obtenir une obsidienne anhydre ne se boursouflant pas et fondant en un verre transparent, faiblement coloré sans perdre de son poids. » En résumé, nos expériences paraissent établir que la tuméfaction de l’obsidienne exposée à une température élevée n’est pas due à la mise en liberté des gaz occlus dans le minéral, comme le soupçonnait de Humboldt, ni à la volatilisation d’une substance vitreuse comme le croyait Spallanzani. La tuméfaction est occasionnée par une émission subite de vapeur d’eau et d’acide chlorhydrique qui se manifeste aussitôt que la cohésion de !’obsidienne, affaiblie par la chaleur, cesse d’être un obstacle à l’expansion des fluides (i). » chimie ORGANIQUE. — Nouvelles recherches sur l’aldol; par M. Ad. Wuutz. « J’ai fait connaître l’année dernière un produit de condensation de l’aldéhyde, auquel j’ai donné le nom d'aldol, pour marquer son double caractère d’aldéhyde et d’alcool. Les recherches que j’ai poursuivies sur ce (1) C’est accessoirement que nous nous sommes occupés des gaz qui ont apparu en minime proportion pendant le boursouflement de l’obsidienne. Nous aurions probablement donné plus d’extension à cette partie de nos recherches, si nous n’avions appris qu’un jeune savant, bien connu de l’Académie, M. Fouqué, était entré dans cette voie et que déjà il avait obtenu des résultats très-importants sur la nature des fluides élastiques occlus dans des roches de diverses origines.