( i:i57 ) replacées, mais sans contact, on reproduisit 260 kilogrammes. L’effet de l’armature a donc été de porter de 170 à 260 la force vraie et permanente. » L’épreuve suivante confirmera la précédente : on appliqua un petit contact d’épreuve suspendu à un plateau de balance sur un point de la surface polaire pris vers son bord intérieur, et l’on mesura par la méthode ordinaire la force d’arrachement de ce petit contact. Après une aimantation préalable, elle fut égale à x i3o grammes. ־ » On éloigna les armatures de 106 millimètres, puis on les remit dans leur première position; mais on ne retrouva point la force de 1 i3o grammes : elle était réduite à 1075 grammes. On enleva les armatures, puis on les replaça, et la force fut de nouveau réduite à 925 grammes. On voit, en résumé, qu’une armature peut augmenter la force d’un aimant, mais à la condition d’être placée avant l’aimantation ; mise après, contre l’aimant tout formé, elle l’affaiblit. » VIL De ces faits, on peut déduire les conditions qui doivent présider à la construction de l’aimant le meilleur qui puisse être fait avec des lames d’un acier et d’une longueur donnés. » i° Le contact devra dissimuler la totalité du magnétisme répandu sur la surface extérieure de l’aimant. Pour cela, il faut lui donner une masse suffisante. » 20 Cette masse étant donnée, il faudra réduire la surface d’adhérence jusqu’au moment où l’on verra augmenter le peu de magnétisme libre que !’application du contact laisse sur l'aimant. » 3° Quand la longueur et la largeur des lames sont déterminées, il faut que leur nombre soit suffisant pour faire apparaître un peu de magnétisme libre sur l’aimant, lorsque le contact est placé. Si ce nombre est moindre, la limite de force permanente n’est pas atteinte; si on le dépasse, on ne gagne plus rien. » 4° Les armatures doivent être fortes, bien appliquées, très-rapprochées; toutefois il ne faut pas exagérer leur poids. » VIII. Ces conditions établies, voici comment est construit l’aimant que je soumets à l’Académie. Deux armatures pesant chacune 16 kilogrammes, placées vis-à-vis l’une de l’autre, sont fixées solidairement par des brides de cuivre très-résistantes; leur largeur est de 11 centimètres, leurs surfaces polaires horizontales et dirigées vers le bas sont à 12 centimètres de distance, leur épaisseur transverse est de 20 millimètres; elles sont bien dressées et reçoivent un contact cubique de fer doux qui pèse