( 56:״ ) surcroît. Aussi, quand on les séparait, les trouvait-on à peu près désaimantes; la force portative fêtait égale à 3oo. Quand on réaimantait le faisceau avec son contact appliqué, la force devenait F; elle était égale à 700 kilogrammes; elle était plus que doublée. Avec des aimants dépassant moins la limite normale, la différence entre F •■et'y est moindre, mais toujours considérable. » V. Or F est une force transitoire et sans utilité, puisqu’elle disparaît parle premier arrachement. Au contraire y est une force permanente, et exprime la vraie puissance toujoursdisponible de l’aimant. 11 faut chercher à Taugrq,enter : on le peut au moyen des armatures placées d’une certaine manière. » En effet, fixons les deux armatures à côté Tune de l’autre dans la position qu’elles doivent occuper quand l’aimant sera monté, puis plaçons contre elles, une à une, les lames d’acier séparément aimantées, comme nous avons fait précédemment avec le contact. Si ces armatures se touchaient, elles agiraient comme ce contact agissait lui-même, c’est-à-dire qu’elles dissimuleraient tout le magnétisme E de chaque lame. En les séparant peu à peu et de plus en plus, elles agissent encore de la même manière, mais avec une énergie décroissante. Elles dissimulent, non la totalité, mais une partie de magnétisme. Le reste se porte aux surfaces extérieures. Les lames partiellement déchargées réagissent l’une sur l’autre; elles perdent de leur magnétisme primitif, mais elles en perdent moins que si les armatures n’existaient pas, et d’autant moins que celles-ci seront plus étendues. Si ensuite on vient à leur appliquer un contact, on a une force portative F{ moindre que F, mais plus grande quejé. » VI. Pour justifier ces idées, j’ai monté un aimant de 45 lames d’acier repliées en ressort, que j’ajustai l’une après l’autre dans deux sabots de fer fixés l’iin à côté de l’autre avec des brides de cuivre. Elles furent ensuite enveloppées de deux spirales de fils de cuivre. Au-dessous des sabots, dont la masse était négligeable, il y avait deux armatures de fer pesant 4 kilogrammes chacune; elles pouvaient être placées ou enlevées, et en outre rapprochées ou éloignées dans une coulisse où on les faisait glisser. Après l’aimantation faite avec ces armatures et le contact, on trouva F = 38o kilogrammes. Le contact ayant été arraché^ puis remis, la force devint F, qu’on trouva égal à 260 kilogrammes. Ensuite on enleva les armatures, ce qui réduisit l’aimantation à son minimum; on les replaça sans aimantation nouvelle, et Ton ne retrouva pas la force première de 260 kilogrammes, mais seulement 170 kilogrammes. En réaimantant avec les armatures