( ii36 ) PHYSIQUE. — 3e Note sur les effets produits par les courants électriques sur le mercure immergé dans différentes solutions ; par M. Tii. du Moncel. « Dans mes deux dernières Communications sur Faction produite par les courants sur le mercure immergé dans les solutions de sel marin, de cyanure de potassium, etc., ],,avais attribué principalement l’origine du courant secondaire, qui se produit en même temps que le courant de polarisation, à une action résultant de la combinaison des deux gaz dégagés aux deux électrodes; mais des expériences ultérieures m’ont démontré, comme je Fai du reste indiqué dans le journal Les Mondes du 24 avril, que l’effet est plus complexe et doit se rapporter principalement à Faction même des métaux entrant dans ces solutions salines, et amalgamés au mercure sous l’influence électrique. Ce qui m’avait fait hésiter à admettre dans Fori-gine cette explication, c’était la croyance dans laquelle j’étais, que le potassium et le sodium, en présence de l’eau, doivent plutôt se transformer en potasse ou en soude que de s’allier au mercure, comme cela a du reste lieu avec une électrode de platine; mais ayant enlevé le globule de mercure élec-trolysé de sa solution, l’ayant lavé dans de l’eau distillée, et remis dans un bain d’eau distillée, j’ai reconnu qu’il dégageait encore de l’hydrogène et que l’eau était devenue alcaline, au point de ramener au bleu le tournesol rougi par un acide. Après cette expérience, le doute n’était plus possible, et, comme avec la solution de chlorhydrate d’ammoniaque l’amalgame d’ammonium est visible à l’œil, je pouvais bien admettre qu’il doit en être de même du sodium et du potassium. Dès lors, tous les effets que j’ai signalés dans mes deux Notes trouvent une explication très-facile. )> Les travaux que j’ai entrepris depuis sur cette question m’ont démontré que, conformément aux observations de M. Planté, le mercure employé comme électrode dans un électrolyte doit entraîner la création de courants secondaires, plus ou moins forts suivant l’énergie des effets chimiques développés à l’électrode mercurielle, quelle que soit sa polarité. » Quand le mercure constitue l’électrode négative, ces courants secondaires proviennent le plus souvent des amalgames formés, et alors l’énergie de ces courants dépend du degré d’oxydabilité du métal allié au mercure, du degré de concentration de la solution, delà facilité plus ou moins grande que les métaux des solutions ont de s’allier au mercure, enfin de la plus ou moins grande stabilité de leur combinaison saline. La prolongation d’action de ces courants, d’un autre côté, semble être en rapport avec le temps de Félectrolysation, et dépendre des diverses circonstances qui permettent aux