)) ( ni9 ) Pour compléter l’exposé des résultats que je viens de faire connaître à !,Académie, je dois indiquer les méthodes que j’ai suivies pour les obtenir, afin que chacun puisse apprécier les garanties d’exactitude qu’elles peuvent offrir. On sait qu’il n’y a aucune relation à chercher entre la nature d’une cendre et l’état dans lequel les éléments minéraux qui la constituent se trouvaient dans la plante vivante. Il en est de même, une fois l’incinération de la plante effectuée, des différents produits qu’on en retire; ainsi le traitement par l’eau donne lieu à des doubles décompositions desquelles il résulte que les corps qu’on sépare successivement sont, même dans la cendre, engagés dans des combinaisons fort différentes de celles dont on sépare les éléments. « Pour rechercher la soucie, la partie soluble des cendres a été traitée par l’eau de baryte en excès et soumise à un traitement que j’ai décrit précédemment avec détail; ou bien le salin est transformé en sulfate; on ajoute à la dissolution de l’acétate de baryte; la liqueur, après séparation par le filtre du sulfate de baryte, est évaporée à siccité et le résidu est chauffé au rouge naissant; on le reprend par l’eau qui ne dissout que les carbonates alcalins : ceux-ci sont transformés en chlorures. » Le produit qui provient du traitement, par l’un ou l’autre de ces procédés, du salin des haricots soumis à l’action du sel marin ou de l’azotate de soude, a été analysé de la manière suivante : on ajoute à la dissolution d’un poids connu du chlorure ou des chlorures à analyser un léger excès de chlorure de platine; le mélange, contenu dans une petite capsule" de porcelaine, est évaporé au bain-marie. On le délaye dans de l’alcool absolu, contenant le cinquième de son volume d’éther; après un repos de douze heures, on décante la liqueur qui surnage et qui est absolument limpide; on lave à plusieurs reprises, par décantation, avec le même liquide alcoolique, le chlorure double de platine et de potassium; après dessiccation, on pèse ce sel dans la capsule; comme il est très-dense, il se prête très-bien à ces lavages (i). » En traitant ainsi le salin des plantes arrosées avec le sel marin, j'ai obtenu les résultats suivants: » ogr,235 de chlorure ont donné o^v^65 de sel de platine contenant ogr,2336 de chlorure de potassium. C’est, à moins de 2 milligrammes près, la quantité de matière employée : cette matière est donc du chlorure de potassium pur. » Pour le salin des plantes soumises à l’action de l’azotate de soude, on a pris ogr,35o de chlorure et l’on a obtenu igr,i38 de sel de platine qui représentent ogr,3475 de chlorure de potassium. La conclusion à tirer de cette analyse est la même que pour celle qui précède : c’est du chlorure de potassium pur. (1) Les liqueurs décantées contiennent le chlorure de sodium mélangé avec le chlorure de platine employé en excès; le résidu qu’elles fournissent par l’évaporation étant légèrement calciné, permet d’obtenir le chlorure de sodium. Voici une expérience synthétique qui montre le degré d’approximation que donne ce procédé : on a pris ogr,3oo de chlorure de potassium et ogr,o62 de sel marin; on a obtenu 0^,967 de chloroplatinate de potasse qui contiennent ogr,295 de chlorure de potassium.