( 1115 ) tiques, arrosées les unes avec de l’eau ordinaire, les autres avec des solutions renfermant des sels de potasse ou de magnésie. » Pour résoudre cette question, on a semé au mois de juillet dernier un nombre égal de haricots dans douze pots à fleurs en terre poreuse, d’assez grande dimension; la capacité de ces vases était de i3 à i5 litres; ils contenaient 20 à 23 kilogrammes de terre. Celle-ci avait été rendue homogène autant que possible par le pelletage : une analyse sommaire faite sur cette terre préalablement desséchée lui assignera composition suivante : Matières organiques...................... 8,2 Carbonates de chaux et de magnésie........ 11,6 Argile...................................... 20,0 Sable. ................................... 60,2 100,0 » La terre contenait, en outre, en quantités convenables, les éléments fertilisants, la potasse, l’acide phosphorique, l’oxyde de fer, etc., qu’on rencontre dans une terre de jardin de qualité ordinaire. » Chaque expérience a été faite en double; les pots numérotés 1 et 2 ont reçu chacun 10 litres d’eau de Seine; nos 3 et 4» 5 litres de la même eau contenant 1 gramme de sel marin par litre et plus tard 5 autres litres contenant 2 grammes; nos5 et 6, t5 grammes de chlorure de potassium; nos 7 et 8, i5 grammes d’azotate de soude ; nos 9 et 10, i5 grammes d’azotate dépotasse; nos 11 et 12, 15 grammes de sulfate de magnésie et d’ammoniaque, ces divers sels étant dissous dans les quantités d’eau indiquées ci-dessus. » Dès le début, il a été facile de constater l’effet pernicieux du sel marin sur la végétation, alors même qu’on l’emploie h si faible dose : les plants soumis à son action étaient beaucoup plus chétifs que les autres; les feuilles étaient jaunes et contrastaient avec la coloration vert foncé des autres lots: la floraison s’est accomplie tardivement et une des tiges a péri. Après la récolte, chaque lot (tiges, feuilles et graines) pesait à 100 grammes après dessiccation ; le poids de celui qui avait reçu le chlorure de sodium n'était que de 55 grammes (1). » Après la levée des graines, on a conservé dans chaque pot quatre tiges. Les pots étaient placés les uns à la suite des autres, en plein air, sans abri, reposant sur une longue planche en bois. A partir du 28 juillet jusqu’au i4 septembre, ils ont été arrosés simultanément avec la même quantité d’eau soit pure, soit tenant en dissolution les diverses substances salines à des doses déterminées ; les arrosages étaient plus ou moins rapprochés selon les besoins de la plante en raison de la sécheresse ou de la pluie ; du 28 juillet au 23 août, chaque lot a reçu cinq fois 1 litre d’eau contenant 1 gramme du sel employé ; puis, à partir de cette époque, les plantes étant assez vigoureuses pour supporter sans inconvénient des doses plus fortes, on a employé 2 grammes du même sel pour la même quantité d’eau (soit de l’eau contenant deux millièmes) pour les cinq derniers arrosages. Le 14 septembre, les graines étant mûres, on a mis fin à l’expérience. (1) Dans une autre série d’expériences, des haricots arrosés avec de l’eau contenant 1 millième de sel marin n’ont pas germé, même après le déplacement de l’eau salée par de l’eau ordinaire. !43..