( tii3 ) nion qui s’applique à la fois au chlorure de potassium (*) et à l’hydrate de potasse. » Or l’observation a prouvé que le changement de signe de la réaction répond à peu près à la composition d’une liqueur renfermant RllO2 4- 8IP02, c’est-à-dire au terme même vers lequel la formation des hydrates alcalins stables devient complète, d’après ce qui précède. On est donc autorisé à penser que les liqueurs plus concentrées renferment deux hydrates, Pun complètement, l’autre incomplètement formé; c’est l’énergie exprimée par la chaleur d’hydratation correspondant à la portion de potasse incomplètement combinée (**), qui intervient pour effectuer le travail nécessaire à !’accomplissement de la réaction inverse. J’ai déjà proposé cette explication pour les réactions inverses des hydracides. Elle me paraît rendre compte également des actions réciproques qui président à la préparation des lessives caustiques, c’est-à-dire à la décomposition du carbonate de potasse par l’hydrate de chaux, dans une liqueur étendue, opposée à la réaction inverse de la potasse concentrée sur le carbonate de chaux. » CHIMIE AGRICOLE. — Sur la répartition de la potasse et de la soude dans les végétaux (5e Mémoire) ; par M. Ecg. Peligot. « Je me propose de soumettre à l’Académie la suite de mes études sur le rôle des alcalis, la potasse et la soude, dans la production des végétaux. J’ai montré, dans des Communications antérieures, dont la première remonte à l’année 1867, que, contrairement aux déductions qu’on peut tirer de l’analyse des cendres fournies par un grand nombre de plantes cultivées, ces cendres, riches en potasse, sont exemptes de soude. L’absence de cet alcali ne peut être attribuée à l’absence des sels de soude, notamment du sel marin, dans le sol et dans les engrais; car, à côté de ces plantes, il s’en développe d’autres qui renferment de la soude en notable quantité. » Ces faits, à la vérité, ont été d’abord contestés. On a objecté que si certaines plantes cultivées ne contiennent pas de soude, il en est autrement pour ces mêmes plantes lorsqu’elles végètent dans les terrains salés, situés à proxi- (*) Voir mes recherches sur les déplacements réciproques des acides dans leurs sels alcalins, Comptes rendus, t. LXXV, 435, 4^°j 538, 583. (**) On s’exposerait à de graves erreurs si l’on voulait exprimer directement cette énergie par la chaleur de dilution rapportée à la totalité de l’alcali dissous; mais il serait facile de l’en déduire si l’on connaissait la proportion relative de l’hydrate, qui n’est pas encore complètement combiné dans la liqueur : j’ai donné ce calcul pour les hydracides. C. IL, 1873, Ie* Semestre, (T. LXXVl, № 18.) 14^