(I”1 ) » La chaleur dégagée pendant la formation des hydrates du second ordre est à peu près la même pour la baryte ou la strontiane que pour la potasse (KH02 + 4H0 dégage +12,49). Mais ce dernier composé renferme moins d’eau : chaque équivalent HO dégage + 3,ia en s’unissant avec KHO2, au lieu de +1,36 dégagé avec BaHO2 ou SrHO2. » La chaleur dégagée pendant la dilution des solutions saturées de potasse rend d’ailleurs probable l’existence d hydrates plus avances que le précédent et analogues à ceux de baryte ou de strontiane. » Dans tous les cas, pour les trois alcalis la chaleur dégagée par l’union de 1 équivalent d’eau varie avec le degré de la. combinaison, et elle est moindre pour les derniers hydrates que pour les premiers. » 5. Voici une autre remarque assez intéressante. Tous les nombres thermiques relatifs à la baryte ou à la strontiane, combinées soit avec 1 acide chlorhydrique, soit avec l’eau, dans diverses proportions, sont extrêmement voisins; ce parallélisme, plus étroit que pour la potasse comparée a la soude, atteste l’extrême similitude de travaux développés dans les réactions semblables que les deux terres alcalines peuvent exercer. III. Sur la. constitution des dissolutions alcalines. » 1. Tous ces faits concourent à établir que les liqueurs alcalines ne renferment pas les alcalis anhydres à l’état de simple solution, ni même les monohydrates alcalins; mais elles contiennent en réalité, et au même titre que les hydracides, divers hydrates définis, formés par l’association de plusieurs molécules d’eau avec une molécule d’hydrate alcalin. Certains de ces hydrates ne sont pas complètement formés dans les liqueurs concentrées; mais leur formation s’achève peu à peu par l’addition de l'eau. Énumérons les preuves à l’appui de cette opinion. » 2. L’existence de ces hydrates dissous trouve un premier appui dans la formation des hydrates cristallisés, tels que ceux de potasse, KH02+ 4^0, de soude, NaH02+ 3H0 et 7HO; de baryte, BaH02+ 9HO, et de strontiane, SrlîO2 + 9IIO, etc. » 3. Les épreuves physiques concourent à la même démonstration. Par exemple, M. Wüllner a reconnu, par l’étude de beaucoup de sels, que la tension de vapeur d’eau émise par une solution saline éprouve une diminution proportionnelle au poids du sel dissous ; en appliquant la même règle aux solutions alcalines concentrées, elle ne se vérifie, d’après le même auteur, que si l’on admet pour le corps dissous la composition des hydrates cris-