( IQ96 ) putréfaction vraie qui se passent dans le milieu animal vivant, se dégage de cette démonstration avec une netteté qui, conformément à ce que nous nous étions proposé, n’a rien à envier à celle des expériences faites dans les vases clos du laboratoire de Chimie. Existe-t-il des conditions qui permettent la naissance de ces phénomènes de putréfaction vraie ou de gangrène, en dehors de ]’intervention des germes organisés dont nous venons de constater l’activité? C’est cd qui reste à déterminer. » géologie. — Géologie dit mont Léberon.Note de M. A. Gauduy. « J’ai eu l’honneur, il y a quelques mois, de soumettre à l’Académie les résultats des fouilles que j’ai entreprises dans le mont Léberon (Vaucluse); je viens aujourd’hui lui donner des renseignements géologiques sur la localité où sont enfouis les ossements de mammifères. Cette localité n’est pas remarquable seulement par les débris de vertébrés si nombreux qui y sont rassemblés, elle renferme aussi de riches gisements de coquilles fossiles. Les publications de MM. Matheron et Scipion Gras m’ont été d’un grand secours pour déterminer les superpositions des terrains. Un géologue d Apt, M. Emile Arnaud, m a prete un précieux concours ; MM. Fischer et Tournouër ont bien voulu se charger d’étudier les nombreuses espèces de mollusques que M. Emile Arnaud et moi avons recueillies. » Comme l’indique très-nettement la carte géologique de MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont, la masse du Léberon est formée par le terrain crétacé inférieur, et le terrain tertiaire moyen recouvre son versant méridional, sansVélever jusqu’au sommet de la montagne. La mollasse est le plus ancien étage tertiaire qui se montre dans la région ou j’ai fait mes fouilles, c’est-à-dire entre Cucuron et Cabrières-d’Aigues ; sa partie inférieure est composée de couches grises où les fossiles sont rares; sa partie supérieure, formée de couches jaunes, paraît représenter l’horizon des faluns de Bordeaux et de la Touraine ; ses espèces les plus caractéristiques sont la Janira planosulcata,le Pecten scabriusculus et\’Ostrœa » Au-dessus de la mollasse, on voit auprès d’une maison appelée la campagne de Camille-Jean, et située à peu de distance de Cabrières-d’Aigues, une marne sableuse, gris bleuâtre, pétrie de coquilles marines d’une admirable conservation et dont les espèces sont très-variées ; plusieurs d’entre elles sont nouvelles. Elles se rapportent à l’horizon le plus