( то93 ) Celles-ci restent parfaitement vivantes parce qu’elles reçoivent leurs vaisseaux d’une autre source que le testicule lui-même.. » III. Si Гоп incisait ces enveloppes après l’opération, le testicule, mis en contact avec l’air, ne tarderait pas à se gangrener; mais, à l’abri du milieu extérieur, cet organe privé de vie reste toujours hors des atteintes de la putréfaction. Jamais on ne voit survenir le moindre signe de gangrène après la torsion ou la rupture du cordon testiculaire. L’opération, tant au point de vue de l’état local qu’à celui de l’état général, est toujours d’une parfaite innocuité. » Quand, au moyen d’une série d’autopsies, on suit dans ses destinées ultérieures l’organe ainsi mortifié, on constate qu’il ne reste pas longtemps isolé des parties enveloppantes dont on a dû le séparer pour opérer la torsion simple ou la rupture du cordon. Dans les deux cas, le testicule se greffe facilement sur ces parties enveloppantes ; mais la vascularisation qui opère cette greffe ne dépasse point la coque extérieure du testicule. La circulation ne se rétablit pas dans la substance propre de l’organe, laquelle reste définitivement privée de vie. Elle subit alors la dégénération graisseuse, et l’action absorbante des vaisseaux périphériques finit, avec le temps, par faire disparaître cette substance d’une manière plus ou moins complète. Dans cet état de dégénérescence, qui constitue un des plus beaux types connus de nécrobiose, le tissu du testicule ne contracte jamais d’odeur putride, mais il prend une faible odeur d’huile rance très-nettement caractérisée. ־ » IV. Pourquoi la substance testiculaire ne se putréfie-t-elle point dans cette circonstance, tandis qu’elle se gangrène constamment lorsque cette substance est exposée à l’influence du milieu extérieur ? Est-ce que la putridité, dans ce dernier cas, se développe sous l’action directe des éléments propres de Pair atmosphérique ? Mais le testicuíe mortifié, couvert de ses enveloppes protectrices, n’est pas dérobé pour cela à l’influence de ces éléments. Ils arrivent indirectement jusque sur l’organe, par l’intermédiaire du sang qui circule dans les vaisseaux périphériques, et qui renferme constamment une notable quantité de ces éléments en dissolution. On est donc forcé d’admettre que le milieu extérieur, au lieu d’agir par ses gaz constituants, n’intervient dans le processus que par les germes organiques qu’il tient en suspension et qui donnent naissance à la prodigieuse population de vibrioniens des infusions putrides. C’est ce qu’il s’agit maintenant de prouver directement. C. R., 187З, 1er Semestre. (T. LXXVI, № 17.) !4o