)> ( IQ9r ) H est clair que, dans le premier cas, on a obtenu la détonation ou explosion de premier ordre, et, dans l’autre, l’explosion de second ordre. La capsule amorce elle-même peut donc, avec la dynamite, produire les deux phénomènes, suivant les circonstances. Dans la première expérience, la matière maintenue par la feuille de papier a subi l’action du choc; dans la seconde, elle a fui sous le choc et ne s’est enflammée que par le contact des gaz comburés ; aussi cet essai ne réussit-il qu’avec des dynamites pulvérulentes, à faible densité. Avec les dynamites ordinaires, denses et plastiques, l’éclatement a lieu avec la même charge, de quelque manière que cette charge soit placée, pourvu que l’amorce soit entourée par la matière. » Le fait suivant, bien connu des mineurs qui ont employé la dynamite, prouve bien que l’intensité de la percussion est la cause déterminante de la détonation. Quand les amorces sont insuffisantes et donnent de fréquents ratés, pn y remédie en les renforçant, et il suffit pour cela de doubler le métal qui forme le tube. Nous avons nous-mêmes constaté ce phénomène avec des matières explosives diverses, dont une même charge produit ou ne produit pas Ja détonation de la dynamite, suivant que cette charge est enfermée dans up tube plus ou moins résistant. ■>> III. Le fait de deux ordres d’explosion si différents prqçluits par la dynamite permet de comprendre comment des matières de cette nature, contenant une meme proportion de nitroglycérine, peuvent avoir des forces très-inégales pour amener la rupture. Nous avons constaté, par exemple, dans des dynamites a 3o pour ioo, une force de rupture variant du simple au double, suivant la matière absorbante employée. » Une dynamite est d’autant plus forte qu’elle est plus facile à enflammer par le choc. Lorsque l’inflammation est facile, l’effet de percussion produit par l’amorce se transmet immédiatement dans toute la masse : tel est le cas des dynamites préparées avec des sables quartzeux. Quand, au contraire, la substance est difficile à enflammer par le choc, l’action se transmet incomplètement; une partie seule de la masse détone, le restant agit par explosion simple. On obtient cet effet avec des dynamites préparées avec des matières plastiques, l’ocre par exemple. » Nous avons mis ces faits complètement en évidence par l’expérience suivante, dans laquelle le double effet se manifeste dans une même charge de dynamite : » Reprenant la dynamite à 5o pour ioo, dont 4 grammes suffisent, quand il y a détonation, pour faire éclater la bombe, nous en plaçons