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chimie. — Expériences sur les effets de la dynamite. Note de MM. Roux et Saiirau, présentée par M. Rolland.
« I. —Les essais entrepris au Dépôt central des poudres et salpêtres des Manufactures de l’État, pour apprécier la force relative des différentes matières explosives, nous ont conduits à des résultats qui permettent d’éclaircir quelques points obscurs dans les effets produits par l’explosion de la dynamite.
» La dynamite enflammée par une violente percussion, comme celle occasionnée par la détonation d’une forte capsule fulminante, fait explosion, même à l’air libre, et produit, si elle est confinée, un effet tel que i de nitroglycérine correspond au moins à io de poudre ordinaire. Enflammée par tout autre moyen, sans percussion, elle fuse simplement à l’air libre et, si elle est confinée, elle peut encore faire explosion; mais cette explosion, quelles que soient la température et la pression auxquelles est soumise la matière, est d’une nature entièrement différente. Au lieu d’une explosion de premier ordre ou détonation, ce n’est plus qu’une explosion de second ordrey dont l’effet est tel que i de nitroglycérine correspond à environ 2 de poudre.
» Ces résultats ont été obtenus en recherchant les charges de rupture avec lesquelles on produit l’éclatement de bombes d’épreuve en fonte présentant toujours sensiblement la même résistance. Ces bombes sont fermées par un bouchon taraudé que traverse un fil isolé, au moyen duquel on peut, avec un exploseur, faire partir dans !’intérieur une petite capsule d’Abel.
» La charge de rupture, pour la poudre de chasse fine, est d’environ 16 grammes. Pour la dynamite n° 2 de Vonges, contenant 5o pour 100 de nitroglycérine, quand on la fait détoner au moyen d’une amorce fulminante Gevelot (osr,2Ô de fulminate), la charge de rupture est comprise entre 3 et L\ grammes, soit 3gr, 5o.
» Au lieu de l’amorce fulminante, nous avons mis 1 gramme de poudre. Dans ce cas, la bombe a été chargée successivement de4> 6,10 et i5 grammes ue dynamite; ce n’est qu’à 16 grammes que l’éclatement a eu lieu. La dynamite a produit, dans ce cas, le même effet que la poudre, et, comme elle était a 5o pour 100, 1 de nitroglycérine correspond à 2 de poudre.
» Au lieu d’augmenter la charge en dynamite, nous en plaçons, dans la bombe, un poids constant, 4 gammes suffisant pour la faisê éclater par détonation, et nous augmentons successivement la charge de poudre.