( io68 ) que, maigre l’apparition d’une nouvelle bande, à la limite du vert, leur nombre reste le même, c’est-à-dire de quatre. » Parmi les dissolvants de la chlorophylle, on doit encore citer les corps gras et particulièrement les huiles. Toutefois, avant de se prononcer sur les propriétés spectrales de semblables solutions, il importe de reconnaître les caractères optiques que les huiles présentent naturellement. Or, à ce point de vue, nous pouvons établir dans ces corps deux catégories bien distinctes : l’une comprenant les huiles complètement inactives au prisme (huiles de ricin, d’amandes, de noisette, d’arachide, beurre de muscade et de cacao); la seconde renfermant les huiles qui, sous une épaisseur plus ou moins grande, donnent lieu à une absorption de couleurs prismatiques (huiles d’olive, de colza, de lin, de laurier). Les huiles de faîne, de chènevis, d’œillette, de palme ne sont pas complètement dénuées de pouvoir absorbant sur le rouge, mais ont besoin, pour l’exercer, d’être observées sous une assez grande épaisseur. Ces bandes sont dues à la présence de la chlorophylle, soit dans l’enveloppe charnue du fruit, comme l’olive, soit dans les cotylédons de la graine. » Je me suis assuré, du reste, que tous ces fruits ou graines, traités directement par l’alcool, donnent une liqueur dont les propriétés spectrales correspondent à celles de leur huile. Cependant l’alcoolature d’olive offre parfois (pas constamment) une particularité saillante qui ne doit point être négligée : c’est l’aspect d’une double raie noire dans le rouge¿ analogue à celle qui est développée par les alcalis. Gr, si Ton réfléchit que les olives que nous mangeons sur nos tables n’ont point atteint leur dernier degré de maturité, qu’elles ont, au moment où on les récolte, une saveur amère et désagréable qu’on corrige en les faisant macérer dans une saumure, avec différentes plantes aromatiques, et aussi après les avoir laissées quelque temps dans une eau alcaline (ordinairement une lessive de cendres), nous aurons l’explication naturelle de ce fait. Au contraire, l’huile extraite des fruits parvenus à leur terme de maturité devra présenter la raie du rouge dans son état normal, simple et non dédoublée, quelle que soit d’ailleurs l’épaisseur de la couche traversée par le rayon lumineux; ce que l’expérience confirme. » La chlorophylle des feuilles sèches semble se trouver, relativement aux huiles, dans des conditions de solubilité qui, au premier abord, diffèrent de celles de la chlorophylle fraîche. Cela tient, dans ce dernier cas, à la présence de l’eau de végétation, dont il faut avoir soin de se débarrasser par une lixiviation préalable de la plante avec le liquide dissolvant,