( Io3A ) neuses, c’est que la solution de chlorophylle dans les huiles fixes (huiles de belladone, de jusquiame des pharmacies) offre, un pouvoir de résistance tel que plusieurs jours d’exposition au soleil ne produisent sur elles qu’une altération insensible. » L’altérabilité de la chlorophylle, sous l’action combinée du temps, de l’air et de la lumière, est encore bien différente selon l’état de division dans lequel elle se trouve. L’altération, quelquefois très-rapide, est quelquefois aussi lente à se produire. Ainsi je me suis assuré que, sur une dissolution alcoolique de terreau vieux de plusieurs années, la bande caractéristique de la chlorophylle apparaissait encore. » J’ai cherché à préciser les conditions du problème en analysant l’action exercée par chacune des principales régions du spectre isolément. Je me suis servi de petits appareils composés chacun de deux flacons concentriques, fermés l’un et l’autre par un bouchon de liège dans lequel passe un même fil de fer, de telle sorte qu’en débouchant le premier flacon on puisse en retirer le second. Ce dernier contient la solution de chlorophylle qu’il s’agit de soumettre à l’action de la lumière. Dans chaque appareil, !’intervalle des deux vases renferme des liquides différents, donnant des rayons d’une couleur déterminée, tels que teinture rouge de fuchsine, sulfate de cuivre ammoniacal, solution jaune de safran ou de curcuma. Tous ces appareils ont été maintenus au soleil pendant le même temps, et à divers intervalles on en retirait le flacon intérieur de chlorophylle pour examiner la marche de !’altération du spectre. » La plus grande énergie paraît résider dans les rayons les plus éclairants; ainsi, dans le jaune, les modifications spectrales se produisent tout aussi rapidement que dans la lumière blanche; elles sont un peu plus lentes dans le rouge, plus retardées encore dans le bleu. J’ai pu constater, en outre, que les rayons qui ont déjà traversé une couche de chlorophylle n’ont plus d’effet sur les couches suivantes tant que la première n’est pas décolorée. On réalise facilement l’expérience, soit à l’aide d’une cuve à plusieurs compartiments remplis de teinture de chlorophylle et qu’un même rayon de lumière traverse successivement; soit en èmployant, comme précédemment, un double flacon, et remplissant l’intervalle par une solution huileuse de chlorophylle, qui conserve sa coloration pendant un temps considérable, ce qui permet de prolonger l’expérience durant plusieurs heures. » En terminant cette Note, je dirai deux mots relatifs à l’action de la chaleur sur le spectre de la chlorophylle. La chaleur modifie facilement