( ioi8 ) tiendra, en effet, une combinaison; mais, en faisant réagir l’effluve sur de l’acide carbonique, comme l’a fait M. Jean, on dédoublera cet acide, en oxygène ozonéet en oxyde de carbone, et ce sera alors une décomposition que 1 on obtiendra. D autres fois, les effets pourront être inverses, surtout quand la présence de l’ozone est nécessaire pour déterminer une combinaison, comme dans l’expérience, si remarquable, de M. Thénard. Cés faits démontrent donc sûrement que le mode d’électrisation par l’effluve n est pas le même que celui qui met à contribution l’étincelle électrique elle-même, comme semblent le croire certains savants. » L’effluve électrique a été, comme je l’ai déjà dit, le point de départ de travaux importants, dont les principaux ont été entrepris par MM. Grove, Thénard, Houzeau, Jean et Boillot. Je ne les rappellerai pas ici, car ils sont généralement bien connus; je donnerai seulement quelques détails, parce qu on semble les avoir oubliées, sur les curieuses expériences de M. Grove qui, en i856, est parvenu, par l’intermédiaire de l’effluve, à reproduire instantanément, sur des lames de verre, des images analogues aux images de Moser. Pour obtenir ce résultat, il emprisonnait, entre les deux lames de verre où devait se produire l’effluve, une bande de papier sur laquelle était écrite une inscription, le mot Polta par exemple; sous 1 influence de 1 effluve, les parlies de la surface du verre en contact avec les traits de l’écriture se trouvant impressionnées d’une manière différente des autres parties, il suffisait, après avoir dégagé la lame ainsi impressionnée, de souffler sur sa surface pour faire apparaître l’image de l’écriture; et, en l’exposant aux vapeurs d’acide fluorhydriqne, on pouvait en obtenir la gravure sur le verre lui-même (i). » Pour appliquer l’effluve aux effets électrochimiques, on a employé deux moyens : l’un consiste à mastiquer ensemble, par leurs bords, les deux lames de verre, en y ménageant deux tubulures, pour l’entrée et la sortie des gaz; l’autre à composer le condensateur avec trois tubes introduits l’un dans l’autre, et disposés de telle manière que deux d’entre eux (!) Voici comment M. Grove, dans la Bibliothèque de , explique les considérations qui l’ont conduit à ces curieuses expériences : « M. du Moncel, dit-il, a montré que, quand deux plaques de verre, revêtues toutes deux à l’extérieur d’une armure métallique, sont placées séparément l’une au-dessus de l'autre et électrisées, on voit apparaître entre elles une effluve lumineuse assez brillante. ״ D’après cette expérience, j’ai pensé que je pouvais rendre évident le changement moléculaire qui, selon moi, doit se manifester sur la surface opposée du verre dans de telles conditions, et les expériences suivantes, choisies parmi beaucoup d’autres, prouveront, je le pense, que cette explication est la vraie; etc. V