( IQI7 ) résistance, comme cela a lieu sur des surfaces métalliques, il arrive que la décharge ne peut se concentrer en deux ou trois traits de feu et est forcée de rester divisée, mais il faut pour cela que la couche d’air interposée entre les surfaces isolantes ne soit pas humide, car alors, ces surfaces devenant conductrices, !,expérience se trouverait placée dans les conditions d’une décharge entre deux surfaces métalliques. » L’effluve condensée de l’étincelle d’induction peut, sous certaines conditions, présenter le curieux aspect de la lumière stratifiée, qui est si remarquable quand on fait passer l’étincelle d’induction dans le vide. Il suffit, pour cela, d’incliner l’une sur l’autre les deux lames de verre, de manière à leur faire former entre elles un angle aigu. Si l’une des armures est constituée par une couche d’eau retenue par un rebord de mastic, les stratifications se distinguent parfaitement au travers du verre, et l’on peut reconnaître que, pour les faire disparaître, il suffit de placer parallèlement les deux lames. On retrouve encore ces stratifications quand l’espace occupé par l’effluve est large et vide d’air. » L’intensité de l’effluve électrique dépend des dimensions relatives des armatures et de leur polarité; elle est maxima quand la plus petite des deux armatures est positive. On voit alors, autour de cette armature, une radiation lumineuse du plus bel effet, et, si cette armature est découpée de manière à représenter une silhouette, elle se détache comme une ombre chinoise au milieu d’un fond lumineux. » Je n’insisterai pas sur les effets physiques qui accompagnent la production de l’effluve, je les ai longuement décrits dans les différentes éditions de ma Notice Sur les appareils de Ruhmkorff ; je dirai seulement qu’au point de vue électrochimique il peut résulter de la différence de température de l’effluve et de l’étincelle que, dans certaines conditions, l’une peut agir en sens inverse de l’autre. Ainsi, d’après les expériences de M. Jean, il paraît démontré que rozone ne se produit facilement, avec l’air atmosphérique, qu’à une température basse, tandis qu’à une température élevée l’électrisation de l’air entraîne la combinaison de ses deux éléments constituants, fait que les expériences si remarquables deM. Edm. Becquerel ont mis hors de doute. Il en résulte que, suivant qu’on fera agir sur une couche d’air emprisonné l’effluve ou l’étincelle, on aura de l’ozone ou de l’acide hypo-azotique; et, dans certaines conditions, cette différence d’action pourra donner lieu à une combinaison ou à une décomposition, fait reconnu par M. Thénard. Dans le cas de l’étincelle traversant de l’air emprisonné, c’est-à-dire dans le cas de l’expérience de M. Becquerel, on ob-C.R,, 1873, î® Semestre* (T.LXXVI, № i6.) l3o