( ioo6 ) » Il y a quelques jours, à quelques minutes de Montpellier, j’observai sur un sureau bordant la route un nombre énorme de pucerons fixés sur les branches. J’y pus reconnaître des jeunes, des nymphes, des ailés, des individus asexués donnant naissance à des jeunes vivants et agiles. Quelques pucerons étaient morts, et je pus me convaincre qu’ils étaient morts sous l’action d’un parasite végétal : un champignon, un Empusa, Colin (Entomophthora Fresenius), très-voisin de celui qui fait périr les mouches à l’automne; c’est peut-être le même. Tout le monde a vu, sur les vitres, des mouches mortes environnées d’une auréole blanche de spores. » Selon toute apparence, le parasite que je signale est nouveau. M. Plan-chon me montra les échantillons du puceron de la vesce, attaqués.par ce qu’il appelait une Muscardirie, et malgré des différences notables d’aspect, faciles à expliquer d’ailleurs, il paraît probable que c’est le même cryptogame qui attaque les deux espèces de pucerons. Si c’était encore le même qui se rencontre sur les mouches, on aurait {quelques chances de l’acclimater surle. Phylloxéra. ; , w UEmpusa ne se développe bien et ne lance ses spores que dans l’air humide. C’est même par la connaissance de ce, fait observé souvent dans une étude antérieure que j’ai pu étudier le parasite dans un état de développement convenable. Dans le sol il trouverait cette humidité de l’atmosphère qui lui est, nécessaire. On pourrait donc entreprendre des essais dans ce sens, et l’insecte venu d’Amérique trouverait peut-être ainsi sur notre sol un ennemi capable de le détruire. » J’ai pu, en compagnie de M. Planchon, constater les bons effets de l'arrachage pour prévenir l’augmentation en étendue d’un centre d’attaque. Au domaine de Mesoul, près de Mauguio, à quelques kilomètres de Montpellier, on a arraché tout un carré de vignes contenant 3oo ceps environ. On a brûlé ces pieds et l’on a fait une large tranchée qu’on a remplie de varechs auxquels on a mis le feu. Nous n’avons trouvé qu’un seul pied attaqué sur une douzaine que nous avons examinés sur la périphérie. » 11 est donc utile d’employer ce traitement, coûteux sans doute, mais d’un bon effet, surtout au début. :׳■׳t‘■־ ׳ ' -— *■־; ^ ^ IV. £ v '■ ׳ r ' . ... ! ... ;) J’ai rencontré aux environs de Montpellier un puceron jaune ou verdâtre qui vit sur les graminées et qui m’avait été indiqué par