( ioo5 ) qu’il est le moins difficile à combattre. Il n’est pas encore adulte et doit grandir encore pendant un certain intervalle et muer plusieurs fois sans doute avant de pondre. Il entre dans une période de mobilité et d’activité organique; il doit être moins insensible aux actions destructives, toxiques, par exemple, que lorsqu’il est engourdi. » On pourrait peut-être tourner contre lui ce réveil de l’activité organique qui coïncide avec une résistance moindre de ses téguments. » Si l’on connaissait exactement l’intervalle nécessaire au Phylloxéra] pour passer de l’état d’hibernation ou d’engourdissement à l’état adulte,!' on saurait pendant combien de temps on peut opérer contre lui et quelle ’ latitude est laissée aux agriculteurs à cet égard. » L’époque du réveil du Phylloxéra est probablement liée à la température; elle doit commencer par les parties supérieures du sol et s’étendre ensuite aux profondeurs; suivant que la chaleur gagne plus ou moins vite^ ce réveil doit avoir lieu plus ou moins rapidement. Au Mas de las Sorres, les insectes jaunes étaient en très-faible quantité, parce que les racines sont profondément enfouies dans le sol. A Villeneuve-les-Maguelonne, au contraire, dans une propriété appartenant e M. de Paul, ils étaient assez nombreux; nous avons même trouvé deux œufs; !nais les racines y sont voisines de la surface du sol, les ceps y sont déchaussés, l’influence du soleil printanier a pu, dès à présent, se faire sentir à cette faible profondeur. » On devrait donc, suivant les cas, commencer plus ou moins tôt et prolonger le traitement pendant un temps plus ou moins long, quel que soit celui qu’on adopte. Il faudrait que le puceron, forcé par le réchauffement du sol de quitter son enveloppe hibernale, trouvât autour de lui des conditions contraires à son existence. Quels que soient les moyens d’action qu’on voudra mettre en usage contre le parasite, ils seront vraisemblablement appliqués avec plus de succès au printemps qu’à toute autre époque. » Je me permets d’insister sur cette conclusion de mes études, sans me prononcer, pour le moment, sur le moyen d’action à préférer. IL «19 avril. — J’ai signalé l’existence d’un parasite végétal qui fait périr les pucerons de la vesce cultivée. Ce puceron, découvert par M. Planchon, apparaît parfois avec une abondance énorme, mais il peut être subitement enrayé dans son développement par le parasite et ne se montre pas l’année suivante; il demeure même quelquefois alors plusieurs années de suite sans causer de dommages.