» ( ioo4 ) Cette mue explique la couleur variant parfois, mais dans des limites plus étroites, que présentent les pucerons pendant l’été et qui est, tantôt *’un jaune vif, tantôt d’un jaune verdâtre. » Les poils qui garnissent les antennes et les pattes sont, aussitôt après la mue, beaucoup plus courts que ceux de l’enveloppe qui vient d’être abandonnée; on le comprend, puisqu’ils étaient contenus dans des organes tout à fait semblables et moulés,pour ainsi dire, dans l’intérieur de ces organes. » Ainsi, pour passer de l’état brun à l’état jaune, c’est-à-dire de la période de torpeur à la période d’activité, ces insectes changent de peau. Comme ils dépouillent leur ancienne enveloppe jusque dans ses moindres replis, ils changent forcément de place ; du reste, ils ont retrouvé une certaine agilité, qui leur permet de chercher un autre emplacement; quelquefois, cependant, ils s’éloignent peu de leur ancienne station. ✓ » Il y a loin de là à ces Phylloxéra que je voyais cet automne franchir rapidement des distances relativement considérables; mais nous avons en ce moment une température peu élevée, et la chaleur modifie singulièrement l’énergie des insectes. » On peut tirer quelques conclusions de ces faits, relativement à l’époque la plus favorable pour attaquer le mais elles doivent être présentées avec beaucoup de réserve. » On sait que les oeufs sont environnés d’ùne enveloppe qui leur permet de résister aux agents extérieurs et aux causes de mort mieux que ne peuvent le faire les insectes, et c’est peut-être à cela que doivent être attribués certains faits assez extraordinaires de vitalité du Phylloxéra. Faut-il donc tenter de détruire le parasite en hiver, époque à laquelle il n’existe plus ou presque plus d’œufs? On anéantirait par là les mères pondeuses et leurs générations futures. Vaut-il mieux essayer de tuer du même coup, pendant l’été, les insectes et les œufs qu’ils ont pondus? » On vient de voir que sous son enveloppe brune et épaisse l’insecte hibernant en possède ou en formera une autre qui l’isolera des agents de destruction; s’il n’y a pas d’œufs pour propager l’espèce, chaque individu est donc mieux défendu. Il présente d’ailleurs une énergie vitale presque nulle; il est endormi, ne se nourrit pas activement, et n’est guère en état d’absorber les substances toxiques. » C’est peut-être au moment où il passe de l’état de repos à l’état d’activité; à l’instant où il ne pond pas encore; où il n’est couvert que d’une peau tendre et délicate, qui le protège moins; c’est peut-être alors, dis-je,