( 994 ) sion vulgaire, ils étaient complètement pétrifiés. Aux regards suivants, !,épaisseur des dépôts décroissait rapidement, et en amont des fortifications, à 453! mètres de la chute, les brins de bouleau n’étaient même pas blanchis: l’eau n’était donc plus incrustante. » Les eaux d’une distribution dont le titre hydrotimétrique atteint ou dépasse 20 degrés sont donc incrustantes. Ainsi le titre de l’eau de la source du Rosoir, distribuée à Dijon, est 22 degrés. L’eau est incrustante, et, d’après les renseignements qui m’ont été donnés par M. Bazin, en vingt ans, les dépôts, dans les conduites, atteignent une épaisseur de 2 à 3 millimètres. Les dépôts sont beaucoup plus épais aux points où le régime se modifie d’une manière quelconque, par exemple à la rencontre des robinets d’arrêt. Au jet d’eau du parc, l’épaisseur des incrustations, dans la conduite de fuite, s’augmente de ora,01 par an. » Le titre limite i8°,6o, que j’ai obtenu en 1857 et 1858, ne paraît donc ni trop haut ni trop bas. Toute eau dont le titre dépasse ce nombre est incrustante; toute eau dont le titre est égal ou plus petit n’est pas incrustante et peut être distribuée sans danger. » Dans les analyses, les dosages sont exprimés en carbonate de chaux ou simplement en chauxa Le titre limite i8°,6o correspond à ogr, 1916 de carbonate de chaux ou au poids de bicarbonate de chaux correspondant à ogr,io6o de chaux par litre d’eau. Telles sont les limites dans lesquelles on doit se renfermer. Il est évident que le sulfate de chaux, le chlorure de calcium et autres sels de chaux solubles, n’augmentent pas le pouvoir incrustant de l’eau. » Les éléments de ce travail ont été publiés en i858, dans un Mémoire du Préfet de la Seine qui a été détruit par l’incendie : on peut donc les considérer aujourd’hui comme inédits. » Longtemps après, M. Schlœsing a présenté à l’Académie les résultats d’expériences sur les quantités de bicarbonate de chaux dissoutes dans l’eau, pour différentes pressions d’acide carbonique [Comptes rendus du 24 juin 1872, p. i552, et du 8 juillet 1872, p. 70). Ce travail, beaucoup plus complet et ingénieux que le mien, ne conduit cependant pas au but pratique que je voulais atteindre. M. Lemoine, mon collaborateur, a bien voulu calculer la quantité de bicarbonate de chaux qui, d’après les expériences de M. Schlœsing, se dissoudrait dans l’eau sous la pression de l’acide carbonique répandu dans l’atmosphère. Cette quantité correspondrait à ogr,o6de carbonate de chaux par litre. D’après cela, non-seulement