( 99° ) >. Les.conduites d’eau d’Ourcq, posées quelques années avant, sont dans le meme état. L’épaisseur de l’incrustation est d’environ om,oi dans les conduites maîtresses. Les conduites delà petite distribution sont souvent presque obstruées. » Donc les eaux d’Ourcq et d’Arcueil sont incrustantes. )> Le développement de la canalisation des eaux de Paris est aujourd’hui, en nornbpe rond, de 1408 kilomètres, et, dans ce nombre, les petites conduites de 4 pouces et au-dessous de diamètre comptent pour 938 kilomètres. L’eau, de l’Ourcq, qui est incrustante, circule dans la moitié au moins de ce réseau. On ¡comprend donc combien la situation pst grave; si l’on n y portait remède, la partie la plus populeuse de la ville se trouverait tôt ou tard privée d’eau, par l’obstruction du réseau de la petite canalisation d’eau de TOurcq. > » Ces études ont été commencées en !854 ; on ne connaissait pas alors la solution du problème énoncé en tête de cette Note. On peut s’en assurer, en consultant deux oqvrages publiés vers cette époque, l’un par M. Du-puit, ancien directeur du service uuiniçipal (i), l’autre par M. Ch. Sainte-Claire Deville (a). Je résolus donc de chercher moi-même la solution du problème. » Voici la méthode que j’ai suivie : il est évident qu’une rivière, alimentée par des sources incrustantes, doit ramener elle-même au point de stabilité la dissolution de bicarbonate de chaux que renferment ses eaux. Je choisis deux années très-sèches, 1857 et ï858, et je déterminai le titre hydrotimétrique de 73 échantillons d’eau de la Seine et de ses grands affluents. J'étais certain que tous ces cours d’eau étaient alimentés uniquement par des sources, puisqu’il n’ayait pas plu depuis longtemps. Je m’assurai ainsi que, dans les terrains dont les sources sont trèsrchargées de carbonate de chaux, les rivières abaissaient leur titre hydrotimétrique à une limite très-voisine de 19 degrés. Je citerai, comme exemples, les essais faits sur la Seine et sur l’Yonne. » Seine. — Traversée des terrains oolithiques, Bourgogne et Champagne (titre hydrotimétrique moyen des sources, 23°,27). » La Seine était à sec, dans la traversée de la grande oolithe, en amont de Châtillon ; elle renaissait dans la grande source de la Douix, en aval de cette ville, et sa portée croissait, à chaque source et à chaque confluent, jusqu’à Bar-sur-Seine. Entre Bar-sur-Seine et Troyes, l’augmentation du débit était insignifiante. Le titre hydrotimétrique s’abaissait, de Châtillon à Bàr-sur-Seine, et restait constant de Bar-sur-Seine à Troyes, sur près de 4o kilomètres. (1) Traité de la conduite des eaux; i85/f• (2) Annuaire des eaux de France; !85!.