(983) CHIMIE. — Sur la condensation de l'oxyde de carbone et de l'hydrogène, d’une part,et de l’azote et l’hydrogène d'autre part, ; Note de MM, P. Tiienaiu) et âun. Tiienaud. « Dans notre dernière Communication ( rendu de la séance du 3 mars 1B73), nous avons fait connaître que, tandis que l’effluve condense en un liquide oléagineux un mélange à volumes égaux de protocarbure d’hydrogène et d’acide carbonique, l’étincelle, au contraire, le dédouble en le transformant en oxyde de carbone et hydrogène pur. » Cette différence entre l’action de l’effluve et celle de l’étincelle méritait de fixer l’attention : il fallait voir si, poussant le contraste plus loin, l’effluve n’aurait pas assez de puissance pour rétablir ce que défait l'étincelle. Nous avons donc soumis à l’effluve un mélange à volumes égaux d’oxyde de carbone et d’hydrogène, c’est-à-dire le mélange même que donne !’étincelle quand on foudroie volumes égaux d’acide carbonique et de protocarbure d’hydrogène. » Bien que la densité du nouveau mélange ne soit que moitié de celle de l’ancien, la réaction s’est opérée dans le même appareil plus de deux fois plus vite que précédemment, et il s’est formé un liquide oléagineux présentant le même aspect. Ainsi, tandis qu’il avait fallu soixante-douze heures pour n’absorber que 252 centimètres cubes du premier mélange, soixante-quatre heures ont suffi pour condenser 552 centimètres cubes du second. » Après cette expérience, qui démontre plus de puissance dans l’effluve que nous n’en supposions, nous avons soumis à son action un mélange d’hydrogène et d’azote dans la proportion de 3 à 1. Or, dès les dix premières minutes, nous avons, à l’aide du papier de tournesol, constaté des traces d’ammoniaque qui, au bout de deux heures, étaient très-sensibles à l’odorat. » Cependant il né faudrait pas croire que, sans l’intervention d’un acide' qui absorbe l’ammoniaque au fur et â mesure de sa production, la transformation devienne complète même avec le temps. En effet, rapide au début, elle se ralentit bientôt, et, au bout de dix heures, elle n’avance plus du tout; mais si alors on ajoute un acide dans le réservoir des gaz, elle reprend aussitôt une activité plus grande qu’à aucun moment de l’expérience, pour ne pas discontinuer. » L’acide employé a été l’acide sulfurique monohydraté; nous ne saurions encore dire si l’état de siccité dans lequel il a mis les deux gaz