( 958 ) » Nous sommes occupés actuellement à continuer ces expériences et surtout à en varier les conditions : la nécessité d’opérer de nuit et d'attendre des circonstances météorologiques favorables empêche de les conduire aussi rapidement que nous le désirerions; mais la longueur même du temps que nous y avons déjà consacré, et que nous devons y consacrer encore, témoigne du soin que nous voulons apporter à ces observations difficiles et augmente la confiance qu’on peut leur accorder. » physique. —Note sur les effets produits par les courants sur le mercure immergé dans différentes solutions; par M. Tu. du Moncel. <( Dans ma dernière Communication, j’ai montré que le mercure, en absorbant de l’hydrogène, peut, dans certaines conditions,développer des courants locaux de polarisation très-énergiques. J’ai voulu mesurer l’intensité de ces courants avec les différentes solutions, ce qui m’a conduit à étudier les courants secondaires créés par la polarisation des électrodes. Voici les résul tats auxquels je suis parvenu : » i° Quand on fait passer le courant d’une pile de 8 éléments Chutaux à travers un électrolyte constitué par de l’eau de fontaine ordinaire, et dont les électrodes sont représentées d’un côté par une large goutte de mercure mise en communication avec le fil négatif de la pile, et de l’autre côté par un fil de platine mis en rapport avec le pôle positif, le courant de polarisation qui résulte de la fermeture du circuit secondaire, après cinq minutes d’action du courant de la pile, et à travers un circuit métallique de i% kilomètres de fil télégraphique, fournit une intensité représentée au début par 7 ou 8 degrés d’une boussole des sinus à multiplicateur de 2Î\ tours de spires. Ce courant diminue rapidement d’intensité et au bout de trois minutes il.est à peine appréciable. En substituant au mercure une lame de platine de même surface, l’intensité de ce courant est notablement moindre (3 ou 4 degrés) et il disparait également beaucoup plus vite, ce qui montre déjà que le mercure condense plus d’hydrogène que le platine. Avec de l’eau acidulée au dixième de son poids, l’intensité du courant de polarisation a été moindre qu’avec l’eau de fontaine, aussi bien avec le mercure qu’avec la lame de platine, et il a disparu également plus vite, bien que le dégagement gazeux ait été beaucoup plus abondant. » 2° Avec une solution saturée de chlorure de sodium, c’est-à-dire avec de l’eau salée au quart de son poids, le courant de polarisation, après cinq minutes d’action du courant de la pile, a atteint moyennement une inten-