( 935 ) table caractère des lignes de faîte et de thalweg, qui séparent ceux-ci, et après avoir (§§ XVIII, XIX, XX) établi l’équation du mouvement eu égard aux courbures et aux forces centrifuges, M. Boussinesq revient (§XXI), en mettant en œuvre ce dernier élément, sur lés circonstances qui précèdent rétablissement et la destruction du régime uniforme; et il prouve la nécessité de distinguer cette classe intermédiaire de cours d’eau, qu’il a appelés torrents de pente modérée. Il trouve qu’il faut abaisser d’environ 3 dix-millièmes la limite supérieure de la pente des rivières (ou la réduire à o,oo33 moyennement), si l’on veut que les circonstances de la destruction du régime uniforme, vers aval, puissent se calculer sans avoir à tenir compte de la courbure de la surface fluide. » Dans les mêmes cours d’eau de première catégorie (les rivières), !,uniformité s’établit, vers l’amont, ou le régime passe, en descendant, de l’état varié à l’état uniforme, avec des ondulations de superficie, par conséquent avec des courbures sensibles auxquelles il y a lieu d’avoir égard. » Dans les torrents de pente rapide, dont il faut alors porter la limite inférieure moyenne à o,oo3g, le régime uniforme, au contraire, s’établit graduellement, sans intervention sensible des courbures, et il se détruit, vers l’aval, rapidement ou avec ressaut comme on a dit. » Enfin, dans les cours d’eau intermédiaires, dont la pente de fond serait renfermée entre des limites o,oo33 et 0,0039, !’influence de la courbure des filets fluides ne peut être négligée ni à l’endroit où le régime s’établit, ni à celui où il se détruit pour faire place, vers aval, au régime varié, en sorte que ces torrents de pente modérée tiennent, sous le rapport dont il s’agit, des deux autres catégories de cours d’eau. » 9. L’auteur arrive (§§ XVIII, XIX) à l’équation complète dont nous parlons, tenant compte des courbures, en conservant dans les calculs la partie dynamique des pressions, due aux composantes transversales d’accélérations ou aux inerties déviatrices. Elles sont exprimées par trois termes différentiels, qu’il peut réduire à un seul au moyen de l’équation de continuité lorsque le canal est supposé de largeur constante. Le calcul de ces forces, et surtout le résultat, serait d’une excessive complication si on l’opérait en ayant égard exactement aux différences entre les vitesses des divers filets fluides. Aussi l’auteur se borne à en indiquer la marche; et, comme les termes dus aux forces centrifuges sont, au demeurant, assez petits vis-à-vis des autres dans les conditions que l’on suppose remplies, il remplace toutes ces vitesses par leur moyenne U, dans l’évaluation des termes nouveaux. 119••