( 934 ) qui provient, comme on a dit, de ce que le mouvement y est varié. Il arrive ainsi à des résultats dans un accord très-satisfaisant avec !’expérience, car il obtient, par exemple, le vrai coefficient 0,82 de la dépense fournie par les ajutages cylindriques, tandis que le principe de Borda, tel qu’on l’applique ordinairement, donne o,85. » Ensuite (§§ XV, XVI), il considère le cas particulier d’un long canal dont le lit est prismatique, ou au moins tel que l’eau puisse y couler d’un mouvement à peu près uniforme. L’uniformité tend à s’y établir; mais, à moins de dispositions tout exceptionnelles à l’origine et à l’embouchure, il se trouve toujours deux portions plus ou moins longues, vers amont et vers aval, où ce régime ne saurait avoir lieu. U y a donc généralement un endroit du courant où le régime uniforme s'établit, et un autre où il se détruit. La destruction, du côté aval, s’opère sans ressaut ou avec ressaut selon que la vitesse de régime uniforme est inférieure ou supérieure à celle qu’acquerrait un corps tombant librement d’une hauteur égale à la demi-profondeur moyenne répondant au même régime, cette hauteur étant divisée par le coefficient, un peu au-dessus de l’unité, appelé i-f-vj + 6 ci-dessus. » Si l’on admet, comme le remarque l’auteur, que le frottement moyen du fond par unité superficielle, dans le mouvement uniforme, a pour mesure le produit du carré de la vitesse moyenne par un nombre constant, le caractère distinctif des deux cas revient à ce que la pente soit, pour l’un, au-dessous, pour l’autre, au-dessus, du quotient de ce nombre par la densité de l’eau, et par le même coefficient 1 + vj-!- o. Cela fait, avec les données moyennes ci-dessus, g == ?,>0°°4-9^8o9 _ 0,oo36i,pour la pente de séparation des deux espèces de cours d’eau, auxquels l’un de nous a proposé, en i85i et en 1870, d’affecter les deux dénominations de rivière et de torrent (*), parce que leurs propriétés comparées sont bien en rapport avec l’idée généralement attachée à ces deux expressions. » 8. Après une digression (§ XVII) relative aux effets produits à la longue par l’action des eaux sur le sol terrestre, auquel elles donnent la forme d’une surface particulière divisée en versants, ainsi que sur le véri- (*) 1 0 Annales des Mines, i85i, 4e série, t. XX, p. 32o; n° 38 du Mémoire Formules et Tables nouvelles pour les eaux courantes. Et 2°, pour mieux motiver ces dénominations, Comptes rendus, 18 juillet 1870, t.LXXI, p> 194•