( 922 ) devront appeler vers le bas quelque peu des matériaux puisés dans la couche supérieure à celle où débouche leur orifice. » Je n'invente rien, je n’avance rien de gratuit; je ne fais pas appel à l'imagination, cette mauvaise conseillère des hommes de science; ce sont là les caractères de nos tourbillons, et il se trouve que ce sont précisément là les caractères des taches solaires. Il suffit donc, pour que l'identification soit irrécusable, que les tourbillons ainsi engendrés (et je ne vois pas comment il se pourrait faire qu’il n’en existât pas sur le Soleil) répondent également aux dimensions imperceptibles des pores innombrables et aux dimensions colossales des taches si clair-semées. Or c’est ce qui a lieu sous nos yeux, dans une masse fluide considérable, celle de notre propre atmosphère : seulement nos pores sont des trombes ou des tourbillons, et nos taches sont des cyclones, phénomènes identiques sous des noms différents. » Continuez dans cette voie, et vous verrez !’assimilation devenir encore plus étroite sans qu'il soit besoin de recourir au commode artifice des hypothèses, à la seule condition de tenir compte des régions différentes qu'occupent la photosphère du Soleil et l’atmosphère de notre globe dans l'échelle ascendante des températures. Alors vous vouà expliquez simplement, naturellement, par les lois ordinaires de la Mécanique et sans hypothèses, toutes les allures des taches, leurs facules, leurs relations avec la chromosphère et jusqu'aux dépressions que cette couche présente au-dessus d’elles. Si, au lieu de regarder nos cyclones par en bas, vous vous élevez par la pensée au-dessus de notre globe, de manière à les voir de haut dans le sens de l'axe, en projection sur le sol, alors vous comprendrez la figure des taches du Soleil, leur pénombre, leurs noyaux obscurs, leur segmentation mystérieuse et jusqu'à cette étonnante circulation de l’hydrogène solaire qui n'a plus d'analogue sur notre globe. » Ce n'est pas à dire que tout absolument s’explique avec la même facilité, la meme précision, mais si l’on échoue pour quelque phénomène particulier, on entrevoit du moins la solution et l'on sent que l'insuccès ter à la page 3c>2 du présent volume, séance du io février dernier. La pénombre est due non à la gyration directement, mais à l’abaissement de température produite par l’appel des matériaux des couches supérieures. Le fait que la pénombre dont le cyclone se revêt ainsi peut être entraînée dans la région la plus active de cette gyration ne prouve pas, j’imagine, que la gyration n’existe pas.