( 9>9 ) que toutes les taches n arrivent pas au bord, mais se forment et se dissolvent au milieu du disque; 20 à ce qu’on ne peut pas observer l’entrée et la sortie de toutes les taches, à cause du mauvais temps. Cette circonstance a une grande influence; car, pour avoir une observation concluante, il faut deux jours d observation consecutifs : l’un, pour l’éruption, lorsque la tache est au bord, position dans laquelle elle reste invisible, et l’autre pour s’assurer de la présence de la tache. Ainsi donc le chiffre d’une moitié des taches se présentant accompagnées d’éruption est très-significatif. Il est bien en-■ tendu que nous n’avons pas borné notre statistique aux seules protubérances à jets paraboliques très-élevés, car ces jets sont rares, et, comme ils sont intermittents, c’est presque un hasard que de les voir. Notre chiffre renferme toutes ces éruptions basses et vives, munies surtout de petites pointes brillantes, que l’expérience prouve contenir des métaux autres que l’hydrogène. » astronomie. — Réponse au P. Secchi et à M. Vicaire; par M. Faye. « Je ne puis répondre ici, et encore sera-ce de souvenir, qu’à quelques traits de ces deux lettres dont nous venons d’entendre la lecture : il me faut ajourner à trois ou quatre mois l’examen plus complet de ces critiques. Mais comme le P. Secchi se montre très-offensé d’un terme que j’ai employé pour caractériser sa nouvelle doctrine sur les taches solaires, j’ai tenu à prendre la parole dans cette seance meme, d’abord pour retirer le mot qui le choque, ensuite pour mieux expliquer la pensée que j’avais voulu exprimer, pensée qui certainement n’avait rien d’offensant pour notre éminent Correspondant. Voici la phrase incriminée : « Or ces assertions ne se rattachent pas à l’hypothèse première; ce sont autant d’hypothèses nouvelles, autant d’assertions gratuites qu’il faut y joindre afin d’expliquer les moindres faits. » » Ce mot d’assertion gratuite n’a pas en science le caractère malveillant qu il prendrait dans la bouche d un plaideur, d’un juge ou d’un casuiste. L histoire de la science est pleine d’assertions gratuites que les hommes les plus illustres se sont permises pour tenter d’expliquer les faits. Or, en examinant les diverses doctrines qu’ils ont ainsi léguées à l’Astronomie, j’y trouve un caractère propre à distinguer immédiatement celles qui ont de l’avenir de celles qui n’en ont pas. Elles débutent toutes par quelque hy- 117-