( 9»3 ) terai encore que M. Faye parle ici comme si j’avais dit que les éruptions se font seulement sur les facules.Je prie l’illustre astronome de relire ma Note : à la page 523, ligne n, il trouvera la déclaration suivante : « Cependant je ne refuse pas d’admettre que, dans un grand nombre de cas, la tache peut bien rester précisément sur le centre même d’éruption. Telle est l’opinion de M. Tac-chini et celle que j’avais admise moi-même׳d’abord; mais j’ai vu ensuite que, dans plusieurs cas, elle n’est pas d’accord avec l’observation. » » Mon opinion n’est donc pas aussi exclusive que le dit M. Faye, et elle ne pouvait pas l’être ; j’ai constaté bien souvent des éruptions dans les taches elles-mêmes. J’ai insisté encore sur* ce fait, que les grandes paraboles ne sont pas nécessaires pour constituer une éruption, et alors naturellement les produits de l’éruption doivent rester sur la place même où a lieu l’émission. » M. Faye continue : « Les taches ne sont plus que le réceptacle des produits trop lourds pour être entraînés par l’hydrogène au-dessus de la chromosphère.» » Ce n’est pas là l’expression exacte de ma pensée : les taches sont bien, selon moi, dues à des amas de vapeurs émises par éruption et refroidies; mais je n’ai pas dit que l’hydrogène ne pouvait les entraîner, ni qu’elles ne pouvaient dépasser la chromosphère. Comment aurais-je pu le penser, avant vu le magnésium et le sodium élevés jusqu’à une et quelquefois deux minutes? Habituellement même, dans les masses vives, on les voit dépasser considérablement la chromosphère. Je n’ai pas davantage considéré l’hydrogène comme étant le véhicule des autres vapeurs : j’ai dit seulement que les vapeurs métalliques sortent mêlées à l’hydrogène, mais je crois qu’elles pourraient également sortir par leur propre force, et sans l’aide de ce gaz. » M. Faye cherche ensuite à me mettre en opposition avec M. Tac-chini, et à en tirer la conclusion que ma théorie est fausse. J’avais moi-même signalé la divergence qui existe entre M. Tacchini et moi, et cela longtemps avant ma Communication; mais cette divergence ne porte que sur des questions secondaires. Nous nous accordons à penser que l’origine des taches doit être cherchée dans les éruptions en général ; et j’avoue que je ne comprends pas ce que dit M. Faye à ce sujet. Du reste, les Membres de la Société spectroscopique ne sont nullement solidaires des opinions individuelles des autres; chacun émet les siennes; quant à moi, je n’aurai aucune difficulté à changer d’opinion devant l’évidence des faits.