)) (.89.3) Dans l’hypothèse du plateau granitique formant île dans la mer jurassique on devrait, en effet, sinon retrouver dans les strates quelques vestiges des anciens rivages, du moins y apercevoir les preuves du voisinage d’une terre émergée; or il n’en est rien. Bien plus, et pour ne citer qu’un exemple, les calcaires à fucoïdes, qui constituent à eux seuls la base de l’oolithe inferieure (zone à A. Murchisonœ), conservent leur épaisseur normale (5o mètres) aux abords du mont Lozère, et n’y perdent en rien le faciès pélagique qui les caractérise. » Des considérations analogues s’appliquent avec autant de force à l’étage supérieur de l’infra-lias; de sorte que l’ensemble des preuves qui précèdent permet d’affirmer que la mer jurassique a dû recouvrir le mont Lozère à ces différentes époques. » Si l’on cherche à préciser davantage l’âge probable du soulèvement du mont Lozère, il importe de faire une distinction entre le moment de l’émersion définitive de la région et celui où elle a acquis son relief actuel. » L’émersion du sol a dû s’effectuer vers la fin de l’époque bajocienne, et a persisté pendant toutes les époques géologiques suivantes; mais le véritable relief est dû aux grandes failles que nous avons signalées. Ces fractures sont parallèles, les unes au système des Pyrénées (dirigé à Vialas, io7°423׳o"), les .autres au système des Alpes occidentales (dirigé à Yialas, 25°46׳ i8״); on est donc conduit à placer la formation du puissant relief de cette région vers le milieu de l’époque tertiaire. Cet âge, relativement récent, rend du reste parfaitement compte de la netteté actuelle des grands traits orographiques, à peine masqués par les dénudations postérieures. » Nous résumons les principaux résultats des études qui précèdent par les conclusions suivantes : » i° Le plateau granitique du mont Lozère, point le plus élevé qu’atteignent les roches cristallines dans la France centrale (1702 mètres), a dû être recouvert par la mer jurassique aux époques de l’infra-lias et de l’oolitlie inférieure. » 20 Le soulèvement de cette région doit être rapporté aux systèmes des Pyrénées et des Alpes occidentales. » hygiène PUBLIQUE. — Note concernant les eaux publiques de par M. G. Grimaud (de Caux). (Extrait.) « A l’époque à laquelle remonte !’établissement des fontaines de Toulouse, en 1817, le chiffre de la population était de 5oooo habitants. On fixa C, R., 1873, Ier Semestre.(T, LXXVI, № 14.) I !4