( 88o ) regardant l’image d’un point fixe dans un miroir tournant dont la vitesse de rotation est connue. » Mon but, en. faisant cette Communication, n’est pas d’ôter quoique ce soit au mérite de l’idée ingénieuse exprimée par M. Deprez. J’ai cru seulement utile de mettre sous les yeux de l’Académie un appareil existant déjà, qui n’a pas été construit dans ce but, mais qui peut donner d’une façon très-simple la solution du meme problème. » PHYSIQUE. — Note sur les effets produits par les courants électriques sur le mercure immergé dans différentes solutions; par M. Tu. du Moncel. « M. Hughes a démontré que, si l’on immerge dans de l’eau ordinaire quelques gouttes de mercure, ce métal se dilate sous l’influence du passage d’un courant électrique, quand le circuit est fermé par l’intermédiaire de la couche d’eau. Le mercure semble alors obéir à une sorte d’impulsion. » Voici les résultats de quelques expériences : » i0 Si l’on étudie les mouvements du mercure dans des solutions de diverses natures, on constate d’abord que le sens de l’impulsion varie suivant la quantité de gaz qui se dégagea l’une ou à l’autre des électrodes, et le mouvement s’effectue vers l’électrode qui fournit le moindre dégagement. Ainsi, avec de l’eau ordinaire, le mouvement se produit vers le pôle positif. Avec des solutions de sulfate de cuivre, de sulfate de fer, de bichromate de potasse, de sulfate de mercure, etc., dans lesquelles l’hydrogène se trouve en grande partie absorbé par la réduction du sel, le mouvement s’effectue vers le pôle négatif. Toutefois la conductibilité plus ou moins grande de la solution joue un rôle dans ce phénomène, et l’on peut en avoir la preuve en prenant de l’eau de pluie, de l’eau de fontaine et de l’eau acidulée avec de l’acide sulfurique. Avec les deux premiers liquides, le mouvement s’effectue dans le même sens, mais il est plus caractérisé dans un cas que dans l’autre, en raison de la différence d’intensité du courant électrique qui les traverse. Avec la solution acidulée, le mouvement devient imperceptible et souvent en sens contraire de ce qu’il était avec l’eau pure, bien que le dégagement de gaz aux deux électrodes se produise à peu près dans le même rapport. » Les effets de mouvement du mercure sont toujours les mêmes quelle que soit la polarité de l’électrode qui établit les fermetures du courant avec le liquide, de sorte que l’on pourrait croire que l’une des électrodes repousse le mercure, alors que l’autre l’attire ; il n’en est rien, comme