( 863 ) tation de M. Sédillot• Je rapporterai seulement ici les conclusions auxquelles ce long travail, utile toutefois, conduisit M¿ Biot; savoir : » i° Que rOuvrage d’Aboul-Wefâ est la reproduction inintelligente de la théorie lunaire de Ptolémée; )) 2? Que les expressions trine et sextile y signifient le tiers et le sixième de la circonférence, et non les octants, comme !,entendait M. Sédillot; )> 3° Enfin, que Tauteur arabe a défiguré d'une manière barbare l’Ouvrage grec, et n'a pas craint d’invoquer des observations mensongères. )> M. Sédillot réfuta aussitôt ces conclusions de son illustre adversaire dans des Communications adressées à l’Académie, et plus complètement, peu de temps après, dans son premier volume des Matériaux pour servir à l’Histoire comparée des Sciences mathématiques chez les Grecs et les Orientaux (iS^ô, p. Zp-s/p). Il fit connaître particulièrement que, si les expressions trine et sextile s’appliquent, dans les ouvrages d-Astrologie, aux aspects de 120 et 60 degrés, ces mêmes mots étaient employés par les astronomes pour désigner les octants. La longue étude qu’il avait faite de ces matières lui permit de citer aussitôt, à ce sujet, de nombreux ouvrages, tant des Arabes que des auteurs de la Renaissance, et du temps même de Tycho Brahé (1). » Cette erreur évidente sur la signification desmots trine et sextile, qui formait le principal argument des adversaires de M. Sédillot aurait" du les éclairer; néanmoins, sans en tenir compte, ils 11e revinrent pas sur leur jugement. Je ne dis rien de plus des discussions qui s’en suivirent; je passe à ce qui me concerne personnellement. » Lorsque je me suis occupé de la question (en 1862), j’ai reconnu, comme je l’ai dit ci-dessus, que c’était aux deux premières inégalités rectifiées par la prosneuse, c’est-à-dire à l’expression même du résultat com- (1) Il nous suffira de rappeler ici que, bien que Tycho Brahé eût introduit, le premier, l’expression octant, plusieurs fois répétée dans sa description delà variation (Ex. : in octan-iibus sive mediis locis inter quadraturas et syzygias...), son disciple et collaborateur Lon-gomontanus, en reproduisant sa découverte dans son Astronomia Danica, en 1622, s’est encore servi des expressions trine et sextile. Notre confrère M. Faye s’est assuré, en recourant à la Table des Arguments, dans cet Ouvrage de Longomontanus, que les expressions trine et sextile y expriment bien les distances angulaires de t 35 et 45 degrés entre le Soleil et la Lune, c’est-à-dire les octants. Il en explique la raison :c’est que les astronomes n’ayant de dénominations que pour cinq aspects, la conjonction, Fopposition, les quadratures, 1 e trine et le sextile, rapportaient toutes les autres positions à celle de ces cinq, qui se trouvait la plus voisine du lien observé. Il en est ainsi de la rose des vents des géographes, divisée dans le principe en quatre points cardinaux, puis en huit, etc. I JO.,