(829) en flammes ou en protubérances? Rien de tout cela ; seulement le spectro-scope a accusé la présence du magnésium, qui caractérise les facules, tandis que, dans les mêmes conditions d’observation, nous avons pu observer le spectre métallique dans la région simple des facules 87-99 degrés. » rajouterai encore une autre observation : le matin du 16 janvier 1873, il y avait, très-près du bord occidental, une autre tache à peine visible. Sur le bord, contre la tache, j’ai observé cette fois des phénomènes magnifiques; que je décrirai dans les Memorie; je me contenterai de donner ici le dessin fait à 2h20m : c’est la figure 3. Les langues les plus accentuées correspondent à celles dont l’intensité lumineuse était excessive: c’est le plus beau spectacle qu’on puisse voir dans ce genre d’observations; puis, de minces filets moins lumineux, recourbés, qui sortaient de la chromosphère et des portions détachées en haut, plus ou moins vives, comme l’indique la figure ; on y constatait un caractère d’éruption. Je trouve quelques dessins des différentes phases observées entre ioh52m et 2hi3m, qui montrent une variabilité extrême. Ici encore, on ne trouve pas les jets inclinés hors de la tache. Quant au spectre, c’était un des plus brillants que j’aie observé jusqu’ici. Voici les raies déterminées avec le spectre normal d’Angstrom : Hydrogène, D3, BC — Ba, b\ h2, ¿3, b\ 4943 (double), 5o3i (double), 5194, 5229, 5272, 6282, 5265, 5316. et deux autres lignes entre ¿et 5316, non déterminées¡ Nous sommes donc dans des conditions tout, à fait contraires à celles des taches observées ce matin, où le calme était complet. » Et! ״présence d’observations si claires, si indépendantes d’hypotlièses ou d’idées préconçues, est-il possible d’accepter la théorie qui fait des cyclones la cause unique des taches solaires ? Selon moi, certainement non. Il n’en faudrait cependant pas conclure que je me refuse à admettre les cyclones; en effet, j’ai dit moi-même, dans ma Note des Memorie, qu’il doit exister des cyclones dans l’atmosphère et à la surface du Soleil, et j’ai cité des observations, faites par moi, qui le démontrent; je pense donc que les études approfondies de M. Faye sur les cyclones solaires serviront sans doute à éclaircir beaucoup de faits, mais que ces phénomènes ne peuvent intervenir dans la formation des taches. Je reviendrai une 106 Fig. 3. C, R1873 ״, Ier Semestre. (T. LXXVI, № 15.)