( 8*4 ) » Je me suis efforcé de releverphisieurs erreurs commises par tous les météorologistes. On a confondu le stratus de Howard avec un nuage proprement dit, alors que ce météorologiste l’avait décrit comme étant un brouillard ou une gelee blanche (mist ou hoar-frost), ainsi que l’on peut s’en assurer par sa propre description et par sa planche VI, publiée pour la première fois en !8o3dans le Tilloch’s Philosophical Magazine* Le seul auteur qui n ait point commis cette faute est le grand poëte Goethe : en décrivant le stratus, Gœthe nous dépeint le brouillard qui s’élève du tranquille miroir des eaux et se déploie en plaine unie, tel que Howard l’avait décrit et figuré. » La définition de Kaemtz, du nimbus de Howard, adoptée par tous les météorologistes, n’a aucun rapport avec celle de l’auteur. » Dans les définitions des cumulus, des cumulo-stratus et des strato-cumulus, il règne une grande confusion. Les caractères fondamentaux de ces trois nuages sont : i° une base horizontale; 2° une coupe supérieure hémisphérique ; 3° une formation en agrégation ascendante : donc ces deux derniers nuages ne diffèrent point du cumulus de Howard, et, par conséquent, ils doivent disparaître de la nomenclature. Même confusion dans le stratocumulus, qui est pour Kaemtz le nuage de nuit, pendant que pour Howard ce serait le stratus. ]S’attachant plus aucune importance à son strato-cumulus, Kaemtz m’a autorisé *à le rayer de la nomenclature. » Ayant éliminé de la classification de Howard son stratus, son nimbus et son curnulo-stratus, plus le strato-cumulus de Kaemtz, je n’ai conservé que ses deux types cirrus et cumulus et ses deux dérivés cirro-stratus et cirro-cumulus. Je remplace les quatre autres nuages supprimés par les trois dérivés, que je nomme pallio-cirnis, pallio-cumulus et fracto-cumulus» Il est parfaitement prouvé que la pluie, la neige, la grele, la foudre, etc., ne peuvent avoir lieu sans la superposition de deux couches de nuages electrisées de signes contraires. Je désigne ces deux couches sous le nom générique de pallium 9 dont la supérieure électronégative, formée de cirrus, constitue le pallio-cirrus, et dont ! inférieure électropositive, formée de cumulus, constitue le pallio-cumulus. D autres nuages isolés, informes, plus ou moins considérables et rapides, qui traversent la région zénithale et qui diffèrent des cumulus, des cumulo-stratus ou des strato-cumulus, sont ceux que j ai nommés fracto-cumulus, d’après leur origine et leur manifestation. d On entend par nimbus un nuage orageux de pluie; de grêle, d’éclairs, de tonnerre, de foudre, etc. Comme, en réalité, tout cela n’a lieu que sous l’influence de deux couches superposées de différentes natures, on voit combien nos connaissances sont fausses et nos observations vicieuses. On prendra aussi une couche de cirrus pour des cirrus proprement dits, qui cependant acquièrent de nouvelles propriétés sous la forme de couche. Le cumulus, ainsi que le nimbus, est, pour ainsi dire, la bouteille à l’encre. Un nuage orageux sera pour un observateur un cumulus et pour un autre un nimbus ; c est pourquoi on se plaît à représenter dans les gravures un ouragan sillonné d’éclairs et de foudre, lorsque les manifestations électriques sont extrêmement rares dans les formidables ouragans des Antilles et des Indes. On reconnaît les vrais cumulus en ce que leur base demeure presque stationnaire à l’horizon, tandis que les sommités mamelonnées s’élancent verticalement; vers le zénith sans jamais l’atteindre, jusqu’à l’heure de la plus grande chaleur, de 2 a 3 ; puis le cumulus s’affaisse lentement, et disparaît après le coucher du Soleil, pour reparaître le lendemain au moment où le courant ascendant s’établit. Les cumulus sont très-rares en hiver et