( 8зо ) B que font les axes optiques de ces dernières avec la base AB, au moment où les deux observateurs aperçoivent simultanément le projectile, ainsi que la longueur de cette base, on aura tous les éléments nécessaires pour déterminer les coordonnées de !,intersection de la trajectoire avec le plan vertical passant par AB. » Mais ce procédé (qui n’est autre, en principe, que celui que Гоп emploie pour les bolides) ne donnerait nullement la vitesse du projectile, au moment où il passe devant les observateurs. Pour déterminer ce dernier élément, voici le moyen que je propose : » A chacune des lunettes se trouve accolée une lunette parallèle, de même puissance, munie d’un réticule, dont les fils sous-tendent des angles connus, mais dont Fobjectif, au lieu d’être fixe, est monté sur Tune des branches d’un diapason animé, pendant l’expérience, d’un mouvement vibratoire connu. Dans cette seconde lunette, l’oculaire est remplacé par un miroir plan incline à 45 degrés sur son axe optique et qui renvoie les rayons lumineux sur un second miroir parallèle, situé dans la première lunette. Ce second miroir est transparent, de sorte qu’il laisse passer les rayons venant de l’objectif immobile. L’observateur perçoit donc simultanément deux images lumineuses de la trajectoire. Celle qui est produite par la lunette fixe lui apparaîtra sous la forme d’un trait de feu rectiligne; l’autre, qui est transmise par l’objectif vibrant, sous la forme d’une sinussoïde, dont le trait de feu rectiligne sera l’axe. Si le nombre des vibrations du diapason dans l’unité de temps est choisi de façon que le nombre des branches de la sinussoïde comprises entre deux fils parallèles du réticule n’excède pas 5 ou 6, il sera possible à l’observateur de les compter instantanément, ainsi que de retenir quels sont les fils qui passent par l’intersection de la sinussoïde avec sa médiane. Ces deux éléments donneront immédiatement la vitesse angulaire du projectile et, en le multipliant par la distance de l’observateur au projectile (distance qui sera donnée par l’opération décrite précédemment), on aura la vitesse linéaire cherchée. » Voici un second procédé, basé sur le même principe, dont la réalisation sera, a la vérité, plus compliquée, mais qui aura le double avantage d’offrir plusieurs moyens de contrôle des résultats obtenus et de diminuer la fatigue de !’observateur. Remplaçons la lentille vibrante par une roue portant à sa circonférence plusieurs lentilles, 5 par exemple, et faisant 20 tours par seconde. Au moment du passage du projectile, l’observateur verra des traits de feu rectilignes, parallèles, dont le nombre sera proportionnel au temps employé par le projectile à traverser le champ de la lunette.