( 801 ) » Il est évident que la théorie qui n'admet qu’une feuille seule dans chaque carpelle ne rend pas compte du véritable état des choses, puisque la nervation des carpelle de VEranthis et des Helleborus est en sens inverse de celle des feuilles. D’un autre côté, il est manifeste aussi que la théorie qui veut qu’à chaque bord de la feuille soit soudé un prolongement de l’axe, quoique s’accordant mieux avec les faits, n’est pas satisfaisante; en effet, dans VEranthis et dans les Hellébores¿ la feuille vraie serait réduite à la nervure médiane, puisque les deux prolongements de l’axe et leurs rameaux comprendraient tout le reste du carpelle. » De plus, si l’on envisage que chacun de ces prolongements de l’axe ou placentas a bien plus de ressemblance avec une feuille que la nervure médiane du fruit de VEranthis et des Hellébores, attendu que chaque faisceau placentaire produit, d’un côté, des nervures latérales, et, de l’autre côté, des ovules qui, dit-on, représentent des lobes de la feuille ou de ses nervures; si, dis-je, on envisage en outre que, dans les Aconitum et les Delphinium, la nervure médiane elle-même possède des nervures latérales, on trouvera bien plus rationnel de prétendre que chaque carpelle de ces Renonculacées est formé par la modification de trois feuilles assemblées par les bords. )> Cependant, en prenant en considération tous les faits mentionnés dans ce travail, faits concernant l’insertion des rameaux de la grappe des Crucifères, etc., celle de beaucoup de feuilles, ainsi que celle des sépales, des pétales, des étamines et des carpelles des Renonculacées, il me paraît plus naturel de penser que tous ces organes sont des formes diverses de la ramification de la tige, destinées à remplir des fonctions différentes, et que, par conséquent, il est plus philosophique de tout rapporter à la tige que de tout attribuer à la feuille, qui n’est qu’une des formes de la ramification, plus particulièrement appropriée à l’exercice de la respiration, comme le fruit est lui-même affecté à la production des graines. » HYDRAULIQUE. — Note sur des appareils proposés pour faire des épuisements ou pour élever de l’eau, au moyen des vagues, sur les bords de la 1Méditerranée; par M. A. de Caligny. « J’ai communiqué à la Société Philomathique de Paris, le 17 mai i85i, (voir le journal VInstitut et le Bulletin de cette Société, p. 27 à 29) un appareil en forme de L, dont la partie qui peut être horizontale est évasée et tournée du côté de la mer de façon à recevoir la percussion des vagues.