( 799 ) montent des faisceaux placentaires au faisceau dorsal avec une inclinaison très-forte, et, quoique très-nombreuses, çes nervures donnent lieu à un réseau peu compliqué, dont tous les faisceaux ont la même direction ascendante, en sens inverse de celle qu’elle aurait dans une feuille. )> Les fruits des Delphinium montrent une disposition notablement différente, mais qui conduit à la même conclusion. Dans le Delphinium Staphys-ctgridj il n’existe pas seulement des nervures secondaires émanées des placentas ; il y en a aussi qui naissent du faisceau dorsal. Les unes et les autres se voient très-bien sur les fruits desséchés. Cependant celles qui sont émises par le faisceau dorsal, c’est-à-dire par la prétendue nervure médiane de la feuille, sontplus faibles que celles qui sortent des faisceaux placentaires. Il faut bien remarquer que ces nervures transversales qui, d’un côté, viennent du faisceau dorsal, et, de l’autre côté, des faisceaux placentaires, se ramifient, et que leurs ramifications en s’unissant donnent lieu à un réseau intermédiaire; toutefois, vers le sommet du fruit, les nervures secondaires dorsales s’affaiblissant permettent aux nervures secondaires placentaires d’arriver jusqu’au voisinage du faisceau dorsal, avec lequel elles sont reliées par de très-courts fascicules horizontaux ou un peu obliques. » Dans le Delphinium Ajacis, les nervures secondaires parties des placentas prédominent comme dans le Delphinium Staphysagria. » Dans le Delphinium Consolida, les nervures secondaires données par les faisceaux placentaires l’emportent aussi sur les nervures secondaires produites par le faisceau médian ; mais le réseau intermédiaire formé par les anastomoses des ramifications de ces deux sortes de nervures est plus complexe que dans le Delphinium Staphysagria. La présence de ce réseau vasculaire, qui sépare les nervures transverses qui viennent du faisceau dorsal, de celles qui émanent des placentas, n’est-elle pas aussi une excellente preuve que le carpelle n’est pas formé par une feuille? )) Dans les fruits du Delphinium ornatum, contrairement à ce qui vient d’être dit, ce sont les nervures secondaires émises par le faisceau médian qui prédominent sur celles qui viennent des placentaires, ou du moins cela a lieu dans les deux tiers supérieurs du follicule ; mais l’existence des deux sortes de nervures est manifeste. Elles se ramifient beaucoup, et leurs ramifications¿ anastomosées dans la région moyenne des deux valves du follicule, donnent un réseau très-compliqué. En bas du fruit, et aussi dans celui du Delphinium Consolida, sont des nervures secondaires dressées, indépendantes du faisceau dorsal et des placentaires, avec lesquels elles ne sont liées que par les ramuscules extrêmes. 102..