( 797 ) davantage à une feuille pliée sur sa face supérieure, cl dont les bords seraient soudés sans être fusionnés. Ces carpelles sont au nombre de cinq à dix au sommet du réceptacle, et le pédicelle de chacun d’eux reçoit de la tige trois faisceaux : deux s’étendent près des bords du carpelle, ce sont les faisceaux placentaires, tandis que le troisième occupe la place qu’aurait la nervure médiane de la feuille, si feuille il existait; mais je dois dire tout de suite que le carpelle de Y Envahis n’est point formé par une feuille, attendu que ses nervures transversales, loin d’affecter la disposition des nervures des feuilles, présentent au contraire un arrangement inverse, puisque, simples à leur insertion sur les faisceaux placentaires, elles se ramifient de manière que les extrémités de leurs branches arrivent au voisinage ou au contact du Jaisccau do, ou elles prennent une ascendante, ce qui est exactement le contraire de ce qui a lieu pour les nervures pennées des feuilles ordinaires. » Une disposition anatomique analogue s’observe dans les fruits des Jlelleborus oricntalis,odorus et fœlidus ; mais là chaque carpelle n’est plus porté par un pédicelle; les ovaires, au contraire, sont un peu conués à la base. Pour faire ressortir les analogies et les différences de l’insertion des diverses parties de la fleur, je vais prendre les choses d’un peu plus loin, et décrire la disposition des faisceaux dans le réceptacle de Yllellcborus fœtidus. » Dans cette plante, le système vasculaire de la tige forme des mailles très-longues, tandis que dans le réceptacle il en produit de fort courtes. De ce réseau vasculaire se détache pour chaque sépale, chaque pétale et chaque étamine un faisceau unique, au lieu que chaque carpelle en reçoit trois. » Les divers pédoncules que j’ai étudiés offraient seulement trois faisceaux à leur base. Le plus gros de ces faisceaux se divisant en trois un peu plus haut, il en résultait cinq faisceaux. La division des faisceaux continuant, il yen a dix où le pédoncule commence à se renfler. Cinq de ces faisceaux plus forts et alternes avec les cinq autres sont destinés aux sépales. En s’écartant vers l’extérieur, chacun d’eux se partage en trois et successivement en plusieurs disposés en éventail; ce n’est qu’après cette division qu’ils entrent dans les sépales. Il en est de même pour le calice des Ilelleborus oricntalis et odorus; mais, dans ce dernier, un des sépales reçoit parfois les rameaux de deux faisceaux différents. » Pendant que les faisceaux destinés au calice s’écartent vers l’exté- C.U., 1873, !<»■ Semestre.(T. I.XXVI, № 13.) 102