( 795 ) botanique. — De la théorie carpellaire d’après des ; par M. A. Trécul. « Les pistils des Renonculacées sont plus ou moins nombreux sur le réceptacle. Quand ils sont en petit nombre, ils terminent le système vasculaire de la tige; ils en reçoivent les derniers faisceaux : tels sont les pistils pluriovulés, qui ont été si souvent cités comme des exemples des plus favorables à la théorie des feuilles carpeliaires. Quand les pistils sont en nombre plus considérable, ils sont disposés en capitule ou en épi plus ou moins allongé. Dans ce cas, les plus élevés sur l’axe reçoivent seuls les faisceaux extrêmes de la tige; les autres sont espacés le long de ces faisceaux extrêmes, qui sont plus ou moins étendus, et sur les faisceaux qui constituent les mailles supérieures du système vasculaire du réceptacle. Chacun de ces pistils monospermes ne reçoit qu’une courte branche du faisceau auquel il est attaché, ou de la base d’une maille à laquelle il peut être fixé. A la partie inférieure du réceptacle sont des mailles plus petites, au fond et sur les côtés desquelles sont insérées les étamines, et tout en bas du réceptacle sont attachés les pétales et les sépales, quand ces deux sortes d’organes existent. L 'Anemone coronariaet 1 ’Adonis offrent deux beaux types un peu différents de cette insertion des organes floraux. Le premier surtout donnera au premier coup d’oeil une idée nette de ce qui s’observe plus difficilement sur des réceptacles plus petits, comme ceux des des Clematis,des Ranunculus,etc. » Bien que cette insertion des carpelles monospermes soit analogue à celle des étamines et des pétales de beaucoup de Renonculacées, ce serait en vain que l’on invoquerait cette ressemblance en faveur de la théorie qui veut que les carpelles soient des feuilles modifiées; car la ramification la mieux caractérisée, avec faisceaux autour d’un axe médullaire, commence souvent par un arc vasculaire, semblable à celui par lequel s’insèrent un grand nombre de feuilles : telle est la base des pédoncules dépourvus de bractée axillante de beaucoup de Crucifères (Cheiranthus Arabis alpina,etc.). Le sinus basilaire du rameau peut même débuter par la division d’un seul faisceau [Pteroneuron , etc.). » Le caractère distinctif que l’on a voulu établir dans ces derniers temps entre les feuilles et les tiges est donc défectueux. Il n’est pas vrai de dire que dans un appendice les faisceaux sont toujours symétriques par rapport à un plan, tandis que dans un axe les faisceaux sont toujours orientés normalement et disposés en cercle symétriquement autour d’une moelle