( 785 ) » J’ai cru de mon devoir, et pour satisfaire un sentiment personnel de reconnaissance, de protester publiquement contre des allégations qui pourraient être prises au sérieux par des personnes étrangères à cette précieuse branche de notre industrie. » ' ZOOLOGIE, ■—r Sur les moyens employés par les lombrics pour défendre l'entrée de leurs galeries souterraines. Extrait d’une Lettre de M. E. Robert à M. le Secrétaire perpétuel. « Dans les allées des jardins couvertes de gravier, on aperçoit souvent de petites éminences autour desquelles la terre est à nu. Si l’on ouvre une de ces petites buttes, on distingue au centre rorifice d’une galerie de lombrics, garnie de ces déjections terreuses qui enveloppent les détritus végétaux que l’animal a emmagasinés, pour en faire sa nourriture (i). » Je ne vois qu’une manière d’expliquer ces faits. Comme tous les animaux qui vivent dans la terre, le lombric cherche à dissimuler les issues de sa demeure pour se défendre contre la voracité des insectes carnassiers; et en effet les graviers qu’il a réunis sont agencés de telle façon qu’il ne reste pas le plus petit passage pour un insecte un peu gros, tel qu’un carabe. )> Le ramassage des pierres n’a lieu que la nuit; la moindre lumière, le plus faible piétinement du sol font rentrer brusquement les lombrics dans leur trou ; mais si l’on efface le soir les petits blockhaus dont les allées sont hérissées, le lendemain matin tout est réparé. » ZOOLOGIE. — Sur les phénomènes d'hibernation offerts par des mouches soumises à des alternatives de chaud et de froid excessif en Russie. Extrait d’une Lettre de M. D. Goubareff. « Il existe en Russie, à la campagne, de petites maisons, construites uniquement pour l’usage des bains russes à vapeur. Ces maisons ne sont pas habitées, et ne sont chauffées que les jours où l’on veut prendre un bain. Celle dans laquelle j’ai fait mes observations n’a été chauffée que deux fois pendant six mois le 3 janvier et le 15 février. Le thermomètre placé en (i) C’est ainsi que les feuilles qui jonchent la terre, à la fin de !,automne, finissent par disparaître. Les lombrics absorbent les feuilles en voie de décomposition, après les avoir entraînées par le pétiole; de sorte qu’en retirant l’espèce de bouchon qui obstrue l’orifice de la galerie, à une assez grande profondeur, on ne trouve plus qu’un faisceau de fibres végétales que l’animal n’a pu digérer.