( 776 ) CHIMIE AGRICOLE. — Sur la rupture de la pellicule des fruits exposés à une pluie continue; expériences sur faites sur des jeuilles et sur des racines; Note de M, Joseph Boussingauet, présentée par M. Chevreul. 1 « Les fruits à minces pellicules, mûrs ou près de la maturité, se fendillent à la surface lorsqu’ils restent exposés à une pluie persistante; leur conservation devient alors impossible, et le seul moyen d’en tirer parti quand on ne les consomme pas immédiatement, c’est de leur faire subir la fermentation alcoolique, » Les cerises, les prunes, les abricots, certaines variétés de raisins sont particulièrement sujets à cet accident. La rupture de la pellicule, dans la circonstance que je viens de rappeler, est certainement due à une augmentation de volume résultant d’une accumulation d’eau dans les cellules; le tissu épidermique n’étant pas suffisamment élastique cède, se déchire sur les points où il offre le moins de résistance; mais à quoi faut-il attribuer cette accumulation? Serait-ce à ce que l’eau, apportée par la sève n’est plus évaporée? ce qui impliquerait que l’ascension des liquides dans Î’or-ganisme d’une plante persiste malgré les conditions les plus défavorables à l’évaporation. Or Haies a montré que la transpiration accomplie à la surface des feuilles est une des principales causes du mouvement de la sève. Aussi ce mouvement cesse-t-il durant la nuit ou par un temps pluvieuxj l’absorption par les racines étant alors suspendue. On ne saurait donc admettre que l’eau accumulée provienne de la sève, et il y a tout lieu de croire qu’elle pénètre dans le fruit en traversant la pellicule par endos-rnose. » Le itr juillet, à 7 heures du soir, on suspendit dans l’eau une cerise noire. Douze heures après, deux fissures apparurent sur la pellicule. Le fruit a été pesé après avoir été essuyé. Cerise avant l’immersion....................... 6^105 » après l’immersion........... a * ........ u >1 y 2 Eau entrée en douze heures.............. 0,087 Un accroissement de volume occasionné par l’introduction de occ,i d’eau a déterminé la rupture de la pellicule. » Le 2 juillet, à 11 heures du matin, une cerise rose pâle (bigarreau) fut suspendue dans Feau, » A 2 heures de l’après-midi, la cerise n’était pas entamée; néanmoins